Au bout de sa mission au Burundi, Keith Gilges, Chargé d’Affaires, a.i à l’ambassade des Etats-Unis au Burundi s’est confié aux médias. Dans une interview, il a indiqué que son pays reste préoccupé par la situation qui prévaut dans la région. Il demande qu’il y ait des solutions négociées.
« La région des Grands Lacs est une région difficile. Il y a de véritables défis », a fait savoir Keith Gilges lors d’une interview accordée aux journalistes ce jeudi le 23 mai 2024.
Il a rappelé que les combats qui s’y déroulent depuis un certain temps ont conduit à l’intensification des tensions. Le chargé d’affaires à l’Ambassade des États-Unis au Burundi appelle les gouvernements de la région à privilégier la voie de dialogue que ce soit en interne ou au niveau de toute la région.
« Ce que nous aimerions voir, c’est que tous les gouvernements de la région, y compris le Burundi, s’efforcent de désamorcer ces tensions et de fournir un espace nécessaire à une solution négociée ».
Pour y parvenir, a tenu a souligné M. Keith, les dirigeants de la région doivent œuvrer dans le cadre des processus de Nairobi et de Luanda initiés par les gouvernements kenyan et angolais.
« Je peux dire que cette région retient beaucoup l’attention de Washington. Mais, nous soutenons cela et nous le faisons là où nous le pouvons », a-t-il précisé. Ce diplomate a indiqué que la Communauté internationale s’intéresse actuellement beaucoup à ce qui se passe dans l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC).
Le dialogue entre Kigali et Gitega est prioritaire
Keith Gilges a signalé qu’en matière diplomatique, il n’y a pas de relation linéaire. Il y a toujours des hauts et des bas. Mais, a-t-il poursuivi, la voie de dialogue est toujours prioritaire. « Je sais simplement que la meilleure façon de parvenir à une meilleure relation est de dialoguer et de comprendre ce que veulent les autres parties. Ainsi, nous sommes toujours impatients de voir les voisins se parler et s’engager de manière constructive ».
M.Gilges a rappelé d’ailleurs que la fermeture des frontières terrestres entre les « deux jumeaux » a réduit sensiblement leurs échanges commerciaux.
Le chargé des Affaires à l’Ambassade des Etats-Unis au Burundi a ainsi appelé les deux pays à la désescalade de ces tensions qui apparemment sont devenues un peu plus fortes. « C’est un défi, c’est délicat. Nous aimerions donc que le Burundi et le Rwanda continuent de dialoguer. »
Ce que les Etats-Unis peuvent faire, a-t-il insisté, c’est en grande partie de parler, de dialoguer avec les deux parties (pays) car c’est ainsi qu’on comprendra mieux ce qui motive l’autre partie.
Au cours de cette interview, M. Keith a noté également que le gouvernement américain s’est déjà engagé à accompagner le Burundi sur le recensement de la population et les élections en vue. « L’un de nos programmes spécifiques consiste en fait à aider le Burundi avec son recensement, et nous y consacrons plus d’un million de dollars en soutien et en assistance technique ».
Le processus électoral en cours est aussi concerné. Mais, le chargé des Affaires a énoncé que les Etats-Unis vont beaucoup plus plaider pour la recherche du renforcement de l’espace d’expression populaire. « Nous devons aider également dans les élections. Mais, d’une manière générale, notre espoir est qu’aussi longtemps que nous continuons à plaider en faveur des médias libres ; à rechercher des opportunités pour la société civile de pouvoir s’exprimer ouvertement et avec force ; le résultat de toute élection pourra contribuer au renforcement de l’expression de la volonté du peuple, et pas seulement la volonté du peuple au pouvoir ».
Vous êtes préoccupé, mais avec l’UE qu’avez-vous fait ?
Pour qu on en arrive pas la,
Aucune action en matière de droit de l’homme. Rien pour défendre les journalistes. Rien concernant les assassinats, vol, viols. Rien pour admonester la justice de classe. Rien pour stopper le Président en RDC, Rien contre la fermeture des frontières
A quoi avez vous servi ?
Comme le souligne un des lecteurs, on ne peut pas être contre la vertu : « Be nice to America, or we will bring democracy to your country ».
Il faut se méfier, en effet, des interventions américaines de ce genre, comme on l’a vu en Ukraine, où les populations locales paient le prix d’une guerre par procuration.