Le Conseil national de la communication (CNC) a invité ce mercredi 5 mars les médias burundais désirant couvrir la crise à l’est de la RDC à user de tact, à être circonspects et plus professionnels dans leur travail. C’était au cours d’une rencontre avec les responsables de médias, transformée en conférence de presse.
Cet appel à la vigilance du CNC intervient quelques jours après avoir enjoint au Journal Iwacu de retirer de son site une interview réalisée avec M. Gratien Rukindikiza, un ancien officier de l’armée burundaise et analyste reconnu des questions sécuritaires dans les médias internationaux.
Il s’exprimait sur les conséquences et les implications de la présence militaire burundaise à l’est de la RDC aux côtés de l’armée congolaise et ses alliés face au M23-AFC.
« Vouloir informer correctement les gens sans être sur place pour procéder à certaines vérifications, constitue un véritable défi. Il vous faut être prudents avec les informations données sur l’est de la RDC », a mis en garde la présidente du CNC, Mme Espérance Ndayizeye
« Il vous faut choisir des sources fiables, indépendantes, impartiales afin d’informer, de manière responsable et utile, la population burundaise sur ce qui se passe, sur les conséquences de cette crise à l’est de la RDC », a-t-elle fait savoir.
Mais la plupart des responsables des médias présents à cette rencontre ont souligné qu’il y a, au Burundi, un black-out qui ne dit pas ce nom sur cette guerre qui commence à avoir des conséquences sur le Burundi notamment avec l’afflux de réfugiés congolais fuyant devant l’avancée des combattants du M23-AFC.
Et une autre conséquence, encore plus grave, de ce manque d’informations fiables sur la crise à l’est de la RDC, conjugué à la rétention de l’information, c’est que ce vide et ce manque de communication donne libre cours aux fausses informations sur les réseaux sociaux, à la désinformation, à la mésinformation et à la mal-information, a fait remarquer un autre responsable des médias convié à cette rencontre avec le CNC, l’organe de régulation des médias burundais.
Madame la présidente de la CNC
Les 10 bataillons envoyés au Kivu ont été battus à plate coiture à Bukavu, Goma , Sake et Kamanyola.
C’est sûr que la FDN a perdu beaucoup d’hommes.
Vous voulez qu’on ‘en parle pas.
Si Uvira est prise, la frontière Ouest sera fermée comme la frontière Nord.
Pourquoi le Burundi envoie 10 bataillons?
La Tanzanie n’en a pas envoyé autant.
Même le Rwanda n’a envoyé que 4000 hommes.
Why?
How much is paid Burundi?