Ils sont de plusieurs catégories. Ce sont des jeunes, des célibataires, des gens mariés, avec emploi ou pas. Certains ont abandonné leur travail, arrêté leurs études, se sont séparés de leurs familles. Il y en a qui ont vendu leurs maigres biens, ou contracté des crédits auprès des banques, de leurs parents et amis. D’autres ont fait un « harambee moto moto », ces cotisations ou entraides à l’arraché, pour chercher une vie meilleure. Profitant d’un accord entre le Burundi et la Serbie qui n’exigeait pas de visa d’entrée dans ce pays, des Burundais ont quitté « le pays du lait et du miel » pour chercher mieux au vieux continent.Mais le voyage est très onéreux : billet d’avion aller-retour, réservation d’hôtel, assurance, sans oublier l’escroquerie et l’arnaque des « facilitateurs » qui se sont invités dans le business.
Par ailleurs, la Serbie n’a constitué, pour la plupart de Burundais, que ce que certains appellent la route des Balkans : une autre voie empruntée par les migrants pour rejoindre l’Europe occidentale plutôt que celle de la Méditerranée. Selon les gens qui se sont lancés dans cette aventure, le montant peut varier entre dix et quinze millions de francs burundais. Une somme importante…
Au Burundi comme ailleurs, tous ces départs de personnes, souvent jeunes et en bonne santé, devraient pousser les autorités à créer l’espoir : quitter son pays, sa famille, est un acte presque désespéré.
Des personnes partent pour fuir la violence, la guerre, la faim, l’extrême pauvreté, le chômage. Bien souvent, dans certains pays, toutes ces difficultés se conjuguent.
L’Afrique doit être attractive pour garder cette jeunesse, cette sève, indispensable à sa croissance. D’ailleurs, l’Europe se ferme. La Serbie a déjà annulé cette facilité offerte aux ressortissants burundais. L’Europe n’est pas cet Eldorado, l’extrême droite xénophobe fleurit dans plusieurs pays.
Partir de son pays pour sauver sa vie ou dans l’espoir de trouver une vie meilleure est une démarche légitime. Loin de moi l’idée de condamner ou dénigrer ceux qui tentent de s’en sortir.
Avec une meilleure gouvernance, la paix et la justice, les ressortissants de nombreux pays africains n’auraient pas besoin de braver les mers et les déserts pour espérer une vie meilleure. L’Eldorado pourrait être Iwacu. Chez nous.
Les dirigeants doivent étudier et trouver la solution (qui les retient) pour les jeunes qui sortent pour trouver une vie meilleure. Chaque homme a le droit de demander l’asile pour le bien de sa vie meilleure. Mais c’est dommage aussi de ne pas recevoir cette somme de 10 à 15 millions pour faire ses propres projets alors que les parents ne se gêne pas quand il s’agit de laisser leurs enfants partir. Chaque chose arrive pour une cause quelconque.
@Uburundi Soft
1. Vous écrivez:« Chaque homme a le droit de demander l’asile pour le bien de sa vie meilleure… »
2. Mon commentaire
a). Je crois que vous prenez « demander l’ asile »/ guhunga dans le même sens que quand, en temps de famine les burundais pouvaient aller s’installer dans les pays voisins (sans aucun problème?).
Dans le monde moderne l’on ne reconnait que l’ASILE POLITIQUE ET IL Y A DES CRITERES QU’IL FAUT REMPLIR POUR L’AVOIR.
b). Tous les pays du monde (Y COMPRIS LE BURUNDI) veulent gérer leur capital humain.
« Choisir « ses » immigrés pour le pays d’accueil consiste à privilégier les travailleurs, qualifiés et ceux susceptibles d’être les plus utiles à l’économie nationale. L’immigration « choisie » est opposée à une immigration « subie » ou, pour reprendre le mot des associations opposées à cette politique, à une immigration « jetable ». Cette dernière est constituée d’hommes et de femmes qui entrent en France pour des raisons familiales ou comme demandeurs d’asile, celles et ceux qui seraient soupçonnés de bénéficier du système social ou qui ne représenteraient pas ou peu d’intérêt économique et professionnel… »
https://www.histoire-immigration.fr/politique-et-immigration/qu-est-ce-que-l-immigration-choisie
Il y a une des grandes puissances mondiales en Europe qui a un problème de population. Chaque année sa population diminue dangereusement. Ce pays a pensé qu’en lançant une guerre d’annexion de son pays voisin ou quelques unes de ces provinces il pourrait remédier à son problème démographique et accroître sa puissance. Nous en sommes au huitième mois de cette aventure et nous en souffrons tous des pénuries de carburant,de gaz, de blé, d’engrais… De l’autre côté, nous observons une période de nouvelles vagues migratoires vers l’Europe, mais étrangement pas vers ce pays, grande puissance économique et militaire, qui a tant besoin de se repeupler. De plus, dans certains pays africains, on assiste à des manifestations en faveur de ce pays et contre les anciens colonisateurs. Mais quand il faut immigrer, on prend des risques incommensurables pour partir vers ces mêmes pays qu’on fustige. Paradoxal n’est-ce pas?
« None, le désespoir est tel que cette somme idashobora kuba umutahe wo kwikorera umugambi iwacu ? Umwizero muri kazoza ? Abategetsi nibaba basoma Iwacu, ico kibazo bocicarira. »
Cher Murantunga,
Moi aussi j’avais la même vision que toi. Quand j’ai posé la question à celui qui s’est lancé à cette aventure avec 12 millions BIF, sa réponse m’a sidéré: « Comment veux-tu que je fasse du business quand concurrents sont des ministres, des députés, des généraux qui bénéficient des exonérations, qui raflent tous les marchés publics? ». J’ai tout compris
@Maningo
Merci beaucoup. Bon témoignage. Ceux qui blâment ceux qui partent parce qu’ils sont parmi ces privilégiés devraient se demander ce qu’ils deviendront ou les leurs quand ils ne seront plus aux commandes. Les Barundi ont l’expérience de voir les princes redevenir des roturiers.
Comme la majorite des pays africains, nous sommes un Etat failli. A s.hole country pour utiliser les termes de Trump. Un pays qui n’a rien a offrir a la jeunesse que la guerre tous les 10 ans depuis l’independance. Si nous ne trouvons pas la cle pour la paix et le decollage economique, nous risquons de connaitre le sort de la nation maudite de Haiti. Premiere Republique noire du monde mais un pays de m. depuis 200 ans.
1. Vous écrivez:« Partir de son pays pour sauver sa vie ou dans l’espoir de trouver une vie meilleure est une démarche légitime… »
2. Mon commentaire
a). Les Emirats Arabes Unis (EAU) viennent d’annoncer qu’ils n’accorderont plus de visas de 30 jours aux ressortissants de 20 pays africains.
« Les pays concernés par l’interdiction de visa sont l’Ouganda, le Ghana, la Sierra Leone, le Soudan, le Cameroun, le Nigeria, le Liberia, le Burundi, la République de Guinée, la Gambie, le Togo, la République démocratique du Congo, le Sénégal, le Bénin, la Côte d’Ivoire, le Congo, le Rwanda, le Burkina Faso, la Guinée-Bissau, les Comores et la République dominicaine… »
https://republiquedujapap.com/2022/10/26/dubai-20-pays-africains-interdits-de-visas-de-30-jours/
b). Sur son compte Twitter, le ghanéen Benedict Owusu se demande pourquoi des pays doivent souffir à cause des actions de certains de leurs citoyens.
« This UAE travel ban on some African countries including Ghana is harsh. So if I am a business man and can show travel history of frequent traveling to the UAE still you won’t look at my visa application? Why must countries suffer for something done by few of their citizens?… »
https://www.bbc.com/pidgin/articles/cw0q7k5z5yeo
Igihugu Kikwima Akazi Ukacima Imva, Une Des Devises Des Aspirants A L’eldorado Etranger.
C’est Du A Ce Soleil Et Cette Pluie Intense Du Chomage Nous Bouleversent Largement.
Notre Present Et Demain Incertain.
« …Selon les gens qui se sont lancés dans cette aventure, le montant peut varier entre dix et quinze millions de francs burundais. Une somme importante… »
None, le désespoir est tel que cette somme idashobora kuba umutahe wo kwikorera umugambi iwacu ? Umwizero muri kazoza ? Abategetsi nibaba basoma Iwacu, ico kibazo bocicarira.
Monsieur l’Editorialiste, je crois que ces gens, ces jeunes qui fuient ont quelque part raison de s’engager sur ces missions parfois suicidaires a cause des systemes mis en places par ceux qui nous dirigent. Avec l’ete dans l’hemisphere nord, bon nombre de Burundais ont senti le besoin d’aller visiter leur mere-patrie. La plupart ont ete decu d’arriver a l’aeroport de Bujumbura et d’etre imposes des tests de COVID-19 coutant autour de 100$ U.S. Or, a cette epoque, les pays qui avaient pris des mesures efficaces pour contrer la contamination du Covid-19 avaient tres longtemps lever les restrictions. A ce que je sache, le Burundi a ete parmi les pays qui niaient l’existence du COVID-19 et maintenant on s’etonne de ces restrictions qu’on impose aux gens d’entrer au pays!