Le gouvernement burundais, en partenariat avec la FAO, a lancé officiellement le Cadre de Programmation Pays (CPP) 2024-2027. Ce nouveau plan stratégique vise à relever les défis du secteur agricole burundais et à améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle de la population.
L’atelier national de présentation et de validation du Cadre de Programmation Pays (CPP) 2024-2027 s’est tenu ce vendredi 16 août 2024.
Cet événement, piloté par l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) en collaboration avec le gouvernement burundais, représenté par l’assistant du ministre de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Élevage, a marqué une étape importante dans le développement du secteur agricole burundais.
D’après le représentant de la FAO au Burundi, ce CPP est le troisième de sa génération. Le premier a été élaboré en 2011 pour une période de 5ans, et le second en 2018 pour la période 2019-2023. « Le CPP intègre dans un seul document stratégique les programmes d’urgence, de résilience et de développement ».
Ce document a pour objectif de soutenir les objectifs nationaux visant le développement durable, la sécurité alimentaire et nutritionnelle, la gestion durable et inclusive des ressources naturelles et faire face aux changements climatiques.
Pour atteindre les objectifs nationaux en matière de développement durable, le CPP 2024-2027 a retenu trois domaines prioritaires : l’intensification de la production agricole, animale et halieutique et le développement inclusif et durable des chaînes de valeur stratégiques, innovantes et sensibles au genre ; la gestion intégrée et durable des ressources naturelles et le renforcement de la résilience des populations vulnérables face aux changements climatiques avec une attention pour les femmes et les jeunes ; et enfin, le renforcement des capacités.
D’après Pissang Tchangai Dadémao, représentant de la FAO au Burundi, le secteur agricole du Burundi souffre en général d’une faible productivité, une baisse de la production agricole et une faible diversification des cultures hautement nutritives.« Les principaux défis de ce secteur sont la dégradation de la fertilité du sol, le faible accès aux intrants de qualité et la non maîtrise des bonnes pratiques de production et de commercialisation ».
Dans son allocution, l’assistant du ministre de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Élevage a indiqué que le secteur agricole est au centre des solutions à apporter à l’insécurité alimentaire « qui menace de temps en temps la population burundaise ».
Il a également rappelé que le Gouvernement du Burundi a mis le secteur de l’agriculture et de l’élevage parmi les secteurs prioritaires en initiant plusieurs projets et programmes qui ont comme impact l’accroissement de la productivité agricole, animale et halieutique.
Interrogé sur la plus-value du CPP 2024-2027 par rapport aux deux dernières générations, le représentant de la FAO a indiqué que « la FAO veut intensifier le secteur agricole, notamment la production agricole, animale et halieutique, mais aussi sur la chaîne des valeurs en intégrant les innovations. Nous allons travailler initialement sur la gestion des ressources naturelles, mais aussi sur la résilience des communautés avec un focus spécial sur les femmes et les jeunes. »
Il a ajouté que « le gouvernement aujourd’hui veut aller vers la digitalisation et les statistiques agricoles, nous allons lui accompagner dans ce sens, ce sont deux aspects qui ne figuraient pas dans les CPP précédents ».
Les différentes organisations internationales opérant au Burundi étaient également présentes, comme l’UNICEF, l’OMS et d’autres partenaires.