Les commerçants du marché ’’Bujumbura City Market’’ déplorent un manque de mouvement dans ce marché appelé ’’Kwa Siyoni’’ malgré la réouverture du poste frontière de Gatumba. Ils appellent le gouvernement burundais à revoir à la baisse les frais du test covid exigé aux étrangers.
Une semaine après la réouverture du poste frontalière de Gatumba, au marché dit ’’Kwa Siyoni’’, très fréquenté par les Congolais avant l’irruption de la covid-19, les gens ne se bousculent pas devant les stands proposant des pagnes en provenance de la RDC.
Sur le parking des véhicules en provenance ou à destination de la RDC, sur 15 agences de voyage que comptent ce marché, seules deux agences ont pu ouvrir.
Les commerçants de ce marché indiquent qu’il n’y a pas de mouvement malgré la réouverture de la frontière burundo-congolaise de Gatumba. D’après ces derniers, les 30 dollars pour le test covid exigés pour tout étranger souhaitant entrer au pays serait à l’origine de ce manque de mouvement.
« Si on demande à quelqu’un de payer 30 dollars alors qu’il a un capital de 100 dollars, comment va-t-il entrer dans ce pays ? », confie Adidja, une des commerçantes, rencontrée dans ce marché qui attirait les Congolais.
Certains commerçants iront même loin en révélant que le gouvernement burundais a été égoïste en fixant ce montant. « Les commerçants congolais apportaient les pagnes et ils repartaient avec des paniers de tomates et de mandarines pour les revendre chez eux. Comment allons-nous faire notre business sans les Congolais ? », se demande Moïse, un autre commerçant. Pour lui, la frontière n’a été rouverte que pour certains.
Les propriétaires des agences de voyages vers le Congo, eux, parlent de la loi du plus fort. « Ils ont ouvert la frontière pour les grands commerçants et ils ont oublié les petits commerçants », indique le gérant de l’agence de voyage congolaise Alphara. Et de préciser que cela ne vaut pas la peine de venir s’exposer sous le soleil alors qu’il n’y a pas de gens qui partent au Congo.
Les commerçants du marché dit Bujumbura City Market appellent le gouvernement burundais à revoir à la baisse les frais de dépistage de la covd-19 qu’il a fixés.
Les responsables du marché dit ’’chez Siyoni’’ confirment ce manque de mouvement. Le commissaire de ce marché, Joseph Dukundane, confie qu’il n’y a aucun changement en matière de recettes depuis la réouverture de la frontière.
« Comment les recettes pourront-elles augmenter alors qu’on n’a pas encore vu aucun véhicule en provenance du Congo entrer dans le marché depuis que la frontière soit rouverte ?»
L’espoir qu’il garde, fait-t-il savoir, c’est de voir le Burundi et la RDC fixer des frais de dépistage communs. «Des frais qui avantageront surtout les petits commerçants ».
Soulignons que le Comité national de riposte contre la covid-19 avait exigé une somme de 30 dollars à l’entrée pour tout étranger et 15 mille francs burundais pour les nationaux.
C’est ça la culture de l’Afrique sub-saharienne;quand on est rassasié on veut même pas penser au voisin que est affamé!
Dans le monde entier les frontières terrestres sont toujours fréquentées par des petits commerçants!!!!