Mardi 05 novembre 2024

Société

Covid-19/Pénurie d’eau : certains quartiers de Gihosha entre le marteau et l’enclume

22/01/2021 Commentaires fermés sur Covid-19/Pénurie d’eau : certains quartiers de Gihosha entre le marteau et l’enclume
Covid-19/Pénurie d’eau : certains quartiers de Gihosha entre  le marteau et l’enclume
Des habitants attendent de l’eau sur un robinet public au quartier Taba

Dans certains quartiers de la zone Gihosha, les robinets sont à sec depuis plusieurs semaines. Les habitants ne savent plus à quel saint se vouer. Ils craignent les maladies des mains sales mais aussi la pandémie de la Covid-19 qui fait rage.

Il est 11h au quartier Taba en zone Gihosha, commune Ntahangwa, au nord de la ville de Bujumbura. Il faut jouer des coudes pour avoir de l’eau potable au seul robinet public. De telles scènes sont récurrentes. Les habitants totalisent deux semaines de manque d’eau potable. C’est cet unique robinet qui alimente encore de l’eau à tout le quartier.

« Quelques fois une semaine ou deux passent sans eau. Souvent, l’eau n’est disponible sur la fontaine que la nuit. Pendant la journée, les robinets sont à sec. Quand on traine, on n’a d’autres choix que d’aller puiser au lac Tanganyika, ou dans d’autres quartiers qui sont encore servis. Il faut que les autorités prennent cette question en main. L’eau est d’une grande utilité. C’est la vie », raconte un des habitants.

Au quartier Gikungu Rural dans la même zone, la situation est pire. Il y a plus de 5 mois que les habitants de ces localités vivent la pénurie d’eau. Dans les ménages, les robinets sont à sec depuis longtemps.

Un seul robinet public est fonctionnel. L’eau ne vient que la nuit et quelques heures pendant la journée. Pour avoir de l’eau à utiliser, les habitants se rabattent sur l’eau des rivières Ntahangwa et Nyenzari. Ils craignent pour leur santé et surtout pendant cette période de pandémie du Coronavirus.

« Il y a un problème sérieux de l’eau à Gikungu. La Regideso nous dit d’attendre pour qu’elle puisse résoudre le problème. Aujourd’hui, nous avons la peur de cette pandémie de coronavirus. On nous demande de faire la propreté, de se laver les mains alors que nous n’avons pas d’eau nous pouvons aussi attraper d’autres maladies des mains sales», s’indigne Abraham Ntirandekura. Il interpelle les autorités pour qu’elles se penchent sur cette question qui risque de mettre en danger la santé des habitants de ce quartier dans ce contexte de la Covid-19.

Iwacu a essayé de contacter la direction de l’eau à la Regideso mais en vain.

A nos chers lecteurs

Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web. Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus, mais une information rigoureuse, vérifiée et de qualité n'est pas gratuite. Nous avons besoin de votre soutien pour continuer à vous proposer un journalisme ouvert, pluraliste et indépendant.

Chaque contribution, grande ou petite, permet de nous assurer notre avenir à long terme.

Soutenez Iwacu à partir de seulement 1 euro ou 1 dollar, cela ne prend qu'une minute. Vous pouvez aussi devenir membre du Club des amis d'Iwacu, ce qui vous ouvre un accès illimité à toutes nos archives ainsi qu'à notre magazine dès sa parution au Burundi.

Editorial de la semaine

Enrôlement des électeurs. Entre fatalisme et pessimisme

Alea jacta, les dés sont jetés. La période d’enrôlement qui avait officiellement commencé le 22 octobre a pris fin ce 31 octobre. Se faire enrôler est un devoir hautement civique et citoyen en vue de reconduire ou renouveler la classe (…)

Online Users

Total 3 669 users online