Les voyageurs qui fréquentent le laboratoire de l’Institut national de santé publique se lamentent que les résultats sont souvent en retard de plus de trois jours. Cela peut causer des contaminations surtout en cas d’entrée au Burundi où les résultats peuvent tomber tardivement ou pas.
A cinq heures du vol, F.G n’avait pas encore reçu une notification sur les résultats du test de Covid-19. C’est un samedi matin alors que les prélèvements avaient été effectués jeudi dans l’avant midi. Les laborantins lui avait promis de les envoyer la veille à 15 heures par mail.
Le voyageur a commencé à paniquer. Il a cherché des connaissances dans l’unique laboratoire qui fait le test PCR pour les voyageurs de l’Institut national de santé publique.
Tous les contacts lui ont annoncé qu’ils ne pouvaient pas l’aider. C’est normal, c’était le week-end. Il a décidé de se rendre à l’INSP pour s’enquérir de la situation.
Il a trouvé d’autres personnes qui étaient dans la même situation. Les heures du vol approchaient. Ils actualisaient à chaque seconde leurs comptes mail pour voir que les résultats ne tombent.
Une personne a reçu heureusement la notification et son test était négatif. Tout le monde le voyait pousser un ouf de soulagement. C’est la sortie du pays confirmée.
De retour au pays, c’est pire
Une semaine après, F.G. retourne au pays. Un test PCR pour la Covid-19 lui est exigé malgré le test effectué dans son pays d’origine. C’est un dimanche à l’aéroport Melchior Ndadaye.
Tous les passagers sont priés de payer 60 mille BIF pour les nationaux et 100 $ pour les étrangers en plus du visa d’entrée de 90 $. C’est sur un guichet d’une banque commerciale locale. Du désordre total devant ce guichet.
Après avoir reçu les bordereaux de versement, chaque passager doit le présenter à l’Office burundais des recettes. Les passagers ont enfin droit au sceau attestant l’entrée au Burundi par le Commissariat des migrations. Ensuite, c’est un circuit pour le dépistage de la Covid-19. Les prélèvements, c’est vite fait une fois reçu le rendez-vous en ligne à temps.
F.G. rentre dans sa famille et le lundi, c’est le travail. Il s’est présenté même s’il n’avait encore eu les résultats. Trois jours après, un message mail tombe, il est au bureau.
Et par surprise, il est positif à la Covid-19 et il est demandé de se présenter au centre de dépistage appelé « Au bon accueil » pour la suite, tout en montrant son certificat du test Covid-19.
C’est bien sûr pour avoir son traitement. Ses collègues commencent à paniquer. « Trois jours de contacts et d’interactions, ce n’est pas peu », lance un collègue.
Il a demandé à certains passagers s’ils ont reçu leurs résultats. La réponse était malheureusement négative.
Il est rentré pour prendre les médicaments selon le protocole du gouvernement. Donc des comprimés azytromicyne, des vitamines C et autres.
Le Centre d’opération d’urgence de santé publique (Cousp) est chargé de la gestion en ligne de la Covid-19 et d’envoyer les résultats.
Le directeur du Cousp, Claude Bizimana indique qu’il est conscient de ces retards. « Nous sommes en train de voir comment envoyer ces résultats dans moins de huit heures », explique-t-il.
Attention à cette utilisation!! « Pas d’azithromycine en association avec le coronavirus
La revue indépendante Prescrire a annoncé être défavorable au traitement du Convid-19 avec l’association des 2 médicaments hydroxychloroquine (Plaquénil) + azithromycine (Zithromax). C’est cette association que teste actuellement le Pr Raoult sur ses patients. « Les profils d’effets indésirables de l’hydroxychloroquine et de l’azithromycine font prévoir que leur association augmente les risques de troubles graves du rythme cardiaque » explique la revue. « De plus en plus de données cliniques le confirment ».
C’est l’association des deux qui posent problème ou c’est uniquement l’hydroxychloroquine lui-même (Seul)?