11h au centre de dépistage Bon accueil, dans la zone Bwiza, ce mardi 25 août. A l’extérieur, un grand mouvement de personnes qui viennent faire le test s’observe. Ils débarquent nombreux à chaque minute. A l’entrée du centre, un garçon de bureau et quelques policiers portant des masques et des gants se chargent d’indiquer à ceux qui entrent les formalités du dépistage.
A proximité de ces gardiens se trouvent des robinets où chaque personne qui entre doit d’abord se laver les mains. Mais cette mesure ne semble pas obligatoire. Certains ont conscience qu’ils doivent se laver les mains, d’autres passent à côté ou entrent sans porter de masque sous les yeux des policiers.
Ce centre de dépistage est bondé. Des centaines de personnes, hommes, femmes, enfants, assis sur des chaises, attendent d’être reçus, un à un, par ordre d’arrivée. D’autres sont debout, serrés, les places sont pleines. La plupart portent un masque, certains s’en lassent et le baissent jusqu’à la mâchoire ou l’enlève complètement. Il fait très chaud.
Aucune distanciation physique sur ce centre de dépistage. Les chaises sont bien serrées, certains ont un léger contact quand il faut se frayer un chemin pour passer, tellement le centre est plein.
Le garçon de bureau de ce centre ne manque pas d’approcher ceux qui se lassent et abandonnent : « File-moi 5.000 BIF et tu n’auras pas à attendre. »
Une maman, dépistée positive depuis une semaine, qui est venue faire le contrôle, se lamente qu’elle est là depuis 6h du matin. Il est déjà midi. D’autres affirment être arrivés à 5h du matin. Un policier indique que dès 4h du matin, les gens ont commencé à débarquer. Sur la question des gestes, ce policier, impuissant, s’exclame : « C’est grave !» Et de confier que, la veille, sur 800 personnes dépistées, 200 étaient positifs.
Dans un point de presse de ce 24 août, le secrétaire permanent au ministère de la Santé a évoqué ce souci du non-respect des gestes barrières sur les centres de dépistage.
La Police affectée sur les lieux collabore étroitement avec les dépisteurs donc elle peut bel et bien être source d’information Pourvu que l’information soit correcte .
Ce n’est pas le gardien qui donne les informations sur les statistiques des cas dépistés. Il faut revoir vos sources d’information.