Mardi 05 novembre 2024

Santé

Covid-19 : les cas contact, des laissés pour compte?

10/03/2021 Commentaires fermés sur Covid-19 : les cas contact, des laissés pour compte?
Covid-19 : les cas contact, des laissés pour compte?
Les cas contact ne seraient plus dépistés avant l’apparition des premiers signes de la Covid-19.

Selon certains témoignages concordants, les personnes ayant été en contact avec les sujets testés positifs à la Covid-19 ne seraient plus autorisées à se faire dépister .Elles doivent attendre 14 jours.

Incompréhension, le mot pour décrire leur ras-le-bol. Ces personnes s’interrogent sur le motif qui aurait conduit le ministère en charge de la Santé publique à prendre une telle mesure. « Une décision en totale contradiction avec la politique nationale de riposte », peste D.I. un de ces cas contact. Ayant été, à son insu, en contact avec une personne testée positive, le lendemain, avec une dizaine de ses collègues, il décide d’aller se faire dépister. « Comme nous savons que la 2e campagne de dépistage massif se poursuit, nous avons jugé bon d’avoir le cœur net sur notre état de santé ». Des espoirs vite douchés : « Avant même qu’on ne prenne place, l’agent en charge de l’enregistrement nous avait déjà signifié que c’est une peine perdue. » Pour qu’on soit dépisté, poursuit notre source, cette personne nous a dit que le patron de l’entreprise pour laquelle on travaille doit écrire une correspondance au ministère de tutelle. Un mensonge, nous disions nous en notre for intérieur. Quelques minutes après, explique-t-il, l’agent en charge du prélèvement nous a dit de revenir dans 14 jours. « Y aurait-il de nouvelles injonctions prises à notre insu ou il y aurait une pénurie de réactifs et autres produits que les autorités voudraient dissimuler? », nous interrogeons-nous. Par la suite, nous saurons que ce protocole tend à se généraliser sur tous les centres de dépistage. Le but : ne dépister que ceux ou celles qui auront développé des signes cliniques de la maladie. Toutefois, à force d’insister, notre source fait savoir que trois jours plus tard, ils ont été dépistés.

Risque de contaminations internes

Sachant que le taux de reproduction (le nombre de personnes qu’un individu malade peut contaminer) varie désormais de 1 à 2 personnes, selon une étude de l’OMS, ces personnes redoutent des contaminations en grand nombre. « Si rien ne change, nous risquons de créer nos foyers de contamination », se désole un médecin sous le sceau de l’anonymat. Pire, fait-il remarquer, le dépistage tombera aux oubliettes. Et de mettre en garde contre son corollaire: « Dans le fin fond du pays, la population sera coupée dans son élan et les stigmatisations des gens malades pourraient refaire surface. »
A plusieurs reprises, Iwacu a essayé de joindre le porte-parole du ministère de la Santé publique, en vain.

A nos chers lecteurs

Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web. Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus, mais une information rigoureuse, vérifiée et de qualité n'est pas gratuite. Nous avons besoin de votre soutien pour continuer à vous proposer un journalisme ouvert, pluraliste et indépendant.

Chaque contribution, grande ou petite, permet de nous assurer notre avenir à long terme.

Soutenez Iwacu à partir de seulement 1 euro ou 1 dollar, cela ne prend qu'une minute. Vous pouvez aussi devenir membre du Club des amis d'Iwacu, ce qui vous ouvre un accès illimité à toutes nos archives ainsi qu'à notre magazine dès sa parution au Burundi.

Editorial de la semaine

Enrôlement des électeurs. Entre fatalisme et pessimisme

Alea jacta, les dés sont jetés. La période d’enrôlement qui avait officiellement commencé le 22 octobre a pris fin ce 31 octobre. Se faire enrôler est un devoir hautement civique et citoyen en vue de reconduire ou renouveler la classe (…)

Online Users

Total 3 767 users online