Le coronavirus a fortement impacté le petit commerce transfrontalier. Les femmes qui l’exercent, surtout entre le Burundi et la RDC, se disent dans la détresse. C’est la déclaration de l’association des femmes rapatriées du Burundi, AFRABU ce lundi 22 juin.
« Suite à la fermeture des frontières, elles ont abandonné un métier qui faisait vivre leur famille. Le capital a été consommé, elles sont dans la détresse », a indiqué Godelieve Manirakiza, représentante légale de l’Afrabu, l’association qui accompagne les femmes exerçant le petit commerce transfrontalier. Elle souligne que « c’est la traversée de la frontière burundo-congolaise qui les aidait à avoir des recettes ».
Pour Mme Manirakiza, ces femmes sont de petites commerçantes d’un capital inférieur ou égal à 5O mille francs burundais. Une catégorie qui concentre un grand nombre de veuves. Le malheur ne vient jamais seul, dit-elle, déplorant que les femmes de la zone Gatumba sont dans la désolation : « A côté de la pandémie, les inondations qui ont touché les quartiers ont emporté tous leurs biens. Elles ne savent pas à quel saint se vouer »
Pour sauver leur commerce, l’Afrabu fait un plaidoyer auprès des autorités du Burundi et la RDC. « La solution trouvée pour relancer leur commerce reste compliquée pour des femmes sans capital suffisant. La condition est de s’organiser pour avoir un capital pouvant charger un camion afin d’envoyer des marchandises ».
L’Afrabu organise, depuis ce lundi, un atelier de deux jours sur les accords de la CEPGL à l’intention des cadres travaillant aux postes-frontières.