Les différents membres du corps de la police viennent de suivre un briefing sur la pandémie du Coronavirus. Une session organisée du 1er au 3 avril à Gitega, par le Ministère de la Sécurité Publique et de la Gestion des Catastrophes en collaboration avec le bureau de l’Organisation mondiale de la Santé au Burundi.
Mercredi 1er avril, c’est le lancement des trois jours de session de briefing du corps de la police sur la pandémie, dans la province Gitega. Une première cohorte d’une trentaine de cadres de la Direction générale des des migrations, de la Direction Générale de la sécurité intérieure, ainsi que ceux de la Direction Générale de la protection civile et gestion des catastrophes, venus de toutes les provinces du pays, va avoir l’essentiel des informations liées à la prévention et à la réponse au Covid-19.
Cette première session tombe au lendemain de la déclaration des deux cas confirmés par le ministre de la Santé et de la lutte contre le sida. Quelques mesures de sécurité contre le covid-19 sont alors strictement observées lors de cette première session : chaque participant qui entre dans la salle voit sa température prise et la disposition de la salle respecte la norme de distanciation sociale, en maintenant une distance de 1 mètre entre les participants.
Dans son discours d’ouverture, le Directeur Général de la Protection civile et gestion des catastrophes, le Commissaire de Police Antoine Ntemako, indique que cet atelier vise à asseoir une coordination efficiente du ministère de la sécurité publique et de la gestion des catastrophes avec le ministère de la Santé et de lutte contre le sida qui a déjà mis en place un plan de riposte contre le coronavirus.
Antoine Ntemako exhorte ces garants de la sécurité publique, qui sont les premiers à être en contact avec les populations qui sortent et entrent du pays, de s’impliquer activement et personnellement pour faire respecter les différentes techniques apprises pour le renforcement de la prévention et de la réponse à ce fléau.
Observer les mesures d’hygiène, meilleur moyen de prévention
Se laver régulièrement les mains, tousser ou éternuer dans le coude ou dans un mouchoir jetable et immédiatement, utiliser des mouchoirs à usage unique et éviter les salutations en se serrant les mains et arrêter les embrassades, telles sont les quelques mesures d’hygiène ou gestes barrières recommandées aux participants, pour se prévenir et stopper la propagation du virus.
Un policier participant à la session qui assure la sécurité intérieure en mairie de Bujumbura affirme que cette première séance lui est d’une grande utilité. « Des tas d’informations, vraies ou fausses, circulent sur les réseaux sociaux. Je ne savais pas par exemple que le masque est utilisable pour une durée de 3 heures. Je croyais que l’on peut le porter indéfiniment sans danger. » dit-il.
Ce garant de la sécurité intérieure en mairie affirme qu’avant cette formation, lui et ses collègues prenaient à la légère cette pandémie. « Nous passions à côté de quelques pratiques d’hygiène. ». Il assure qu’il va sensibiliser ceux qu’il supervise sur ce qu’il vient d’apprendre.
Alors que l’on vient d’annoncer les premiers cas de la maladie du Coronavirus, le DG de la protection civile rassure et invite la population à ne pas céder à la panique, mais plutôt d’observer scrupuleusement les mesures d’hygiène recommandés par le Ministère de la Santé Publique et de la Lutte contre le Sida.
L’atelier s’étalera sur 3 journées pleines ; elle cible au total près de 120 agents de la Police Nationale du Burundi. Avec les contributions des équipes de l’OMS et du Ministère de la Santé Publique et de la Lutte contre le Sida, les récipiendaires seront introduits sur la maladie du Coronavirus, y compris sur les modes de transmission et les mesures de prévention.
Les participants seront aussi formés sur les principes de communication sur les risques et l’engagement avec les communautés, y compris la communauté policière, ainsi que la gestion des fausses informations durant les urgences de santé publique.
La pandémie du Coronavirus continue de sévir dans le monde entier et d’empoter des vies. Le monde compte actuellement plus de 47 mille décès sur plus de 900 mille cas confirmés. En Afrique, plus de 90 morts sur plus de 4.200 cas confirmés.
Le Ministère de la Santé Publique et de la Lutte contre le Sida, ainsi que tous les autres acteurs de la réponse à cette urgence sanitaire, poursuivent leurs efforts pour juguler l’épidémie, en invitant notamment quiconque aurait un souci par rapport à la maladie ou aurait été en contact avec les cas suspects, à recourir aux trois numéros verts gratuits disponibles : le 113 de la protection civile, 109 de la Croix-Rouge du Burundi et le 117 du MSPLS.