Un rapport de situation sur la réponse à la pandémie du coronavirus a été publié ce 14 février, un mois après la reprise d’une deuxième campagne de dépistage de masse. Une décision intervenue suite à la recrudescence des cas de Covid-19 dans la population.
Le Comité national chargé de la lutte contre la propagation et la contamination de la Covid-19 au Burundi s’est aussitôt mise à l’œuvre et a arrêté une série de mesures pour stopper sa propagation. Entre autres la fermeture des frontières terrestres et maritimes à la circulation des personnes sauf la circulation des marchandises, la mise en quarantaine de sept jours des voyageurs qui arrivent à l’aéroport, le respect des mesures barrières de la population. Un accent particulier a été mis au niveau des transports en commun, il a été demandé aux voyageurs de porter des masques. Une très bonne initiative, en effet.
Selon le rapport, depuis le lancement de la campagne du 11 janvier jusqu’au 13 février, 41 713 personnes ont été prélevées et testées, 810 cas ont été positifs, soit une positivité de 1,94%. Le taux des gens testés positifs semble être minime. Toutefois, ce qui inquiète, c’est la circulation importante du virus dans le pays. « Au cours du mois de février 2021, deux-cent huit cas positifs sont déjà rapportés avec plus de 92,31% de cas de transmission locale contre 7,69%. ».
Lors de la première campagne de dépistage systématique lancée en juillet 2020 pour une période de trois mois, l’épicentre du coronavirus était Bujumbura, la capitale économique. La population a répondu à l’appel. Pendant les premiers jours, les mesures barrières et d’autres appels lancés par les autorités pour stopper sa propagation ont été largement respectées. Mais au fil du temps, on est revenu à la case départ malgré les efforts fournis. Lassitude de la population, laxisme et inertie des agents chargés de faire appliquer les mesures, les frontières poreuses… Ainsi, avec fin décembre 2020, on s’est retrouvé devant une résurgence importante du nombre de nouveaux cas positifs, notamment de transmission locale.
Au bout du compte, la circulation importante du virus dans le pays requiert une attention particulière. Il est vrai que la campagne de dépistage systématique a été prolongée de trente jours, mais d’autres interventions s’imposent. Entre autres, comme le propose le rapport, la promotion du dépistage volontaire, le respect des mesures barrières mises en place par les autorités politiques, la bonne gestion des alertes, l’identification et le suivi des contacts. Aussi faut-il disposer des données épidémiologiques fiables pour évaluer l’ampleur réelle de la transmission au niveau national.