Une semaine. C’est la durée que se sont donnée les professionnels du secteur aéroportuaire pour être dans les normes. Et ainsi amener le gouvernement à le rouvrir totalement.
« La balle est dans notre camp. A nous de respecter les engagements pris pour être enfin prêts », a martelé Emmanuel Habimana, directeur général de l’Autorité de l’Aviation Civile de Burundi (AACB). Un appel qui semble avoir trouvé de l’écho. C’était mardi 20 octobre, lors de la réunion qui a rassemblé tous les intervenants du secteur aéroportuaire.
De l’AACB aux hôteliers en passant par la Sobugea, aucun des participants présents ne s’est plaint de cette durée de « grâce ». « Une bonne nouvelle, qui ne peut que davantage réjouir le gouvernement », a glissé un cadre du gouvernement.
En effet, lors de l’évaluation de la campagne de dépistage massif contre la covid-19, le Chef de l’Etat a signifié que la réouverture dépendra des efforts de tout un chacun.
Parmi les préalables à cette réouverture, M. Habimana ne cache pas que le retard dans l’installation des zones d’isolement à l’aéroport Melchior Ndadaye ralentit les travaux. Une pique à l’endroit du ministère de la Santé publique tardant à joindre la parole à l’acte. « Il nous a demandé les plans. Nous lui avons tout donné. Mais, jusqu’à maintenant, il n’y a pas de feedbacks. Si la balle est dans le camp de ses partenaires financiers, il doit les secouer. Le temps presse ».
Pour le moment, une préoccupation loin d’être partagée par la Sobugea. Mis de côté, un appareil de désinfection de bagages des passagers encore en attente, H.N, agent, fait savoir que les préparatifs sont presque déjà terminés. « Avant, les équipements de protection individuelle n’étaient pas suffisants pour les portefaix. La question a été déjà résolue».
Du côté des hôteliers, ils déplorent le retard observé dans l’obtention des résultats des tests des passagers. « Au plus vite, une question qui doit trouver une réponse y afférente. Parce que, des fois, ils doivent les attendre plus de 2 jours. Cela les perturbe dans l’emploi du temps de leur séjour », fait remarquer une hôtelière.
Des garde-fous
Toutes les compagnies aériennes ayant déjà pris des mesures accompagnatrices, à l’instar de la distanciation à bord des avions ou de l’installation du système d’aération, chassant toutes les deux minutes l’air des passagers…Aux hôteliers, il leur est demandé une vigilance accrue. « Compte tenu des patients asymptomatiques, le port du masque doit être une obligation au risque d’être des foyers de contaminations », a demandé K.D., cadre au ministère de la Santé.
Pour pallier d’éventuelles contaminations, la limitation des personnes présentes sur le tarmac est un impératif. « Inutile que des passagers en partance ou entrant sur le sol burundais soient accompagnés ou attendus par une flopée de gens. Une personne suffit », indique M. Habimana. Et là aussi, précise-t-il, elle devra se munir d’un badge.
Une manière, selon lui, de contrôler les mouvements des gens à travers les caméras thermiques mais aussi de permettre la distanciation sociale à l’intérieur de l’aéroport.
Hervé Mugisha
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