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Couverture en ordre dispersé du cinquantenaire de l’indépendance nationale

05/05/2013 Commentaires fermés sur Couverture en ordre dispersé du cinquantenaire de l’indépendance nationale

La couverture en grande pompe du cinquantenaire par les médias locaux en ordre dispersé a retenu l’attention des invités d’Alice Hakizimana et Didier Bukuru lors du club de la presse numéro 70. Des émissions en synergie ont été organisées, d’un côté par les radios indépendantes, de l’autre par celles qui sont proches du pouvoir, sur un même thème.

Le vice-président du conseil national de la communication(CNC), Adolphe Manirakiza, est de ceux qui apprécient la couverture qualitative et quantitative de l’évènement, aussi bien par la presse nationale qu’internationale. « Les médias ont été à la hauteur de l’évènement. S’il y a des commentaires plus ou moins négatifs, c’est normal. S’agissant des accréditations, on a donné des badges pour identification. Personne n’a été en retard à cause des lourdeurs administratives de la par du CNC. Si les journalistes de la Radiotélévision nationale (RTNB) sont entrés en premier, c’est qu’ils étaient arrivés les premiers », soutient-il.

De son côté, Claude Bitsure, président du centre burundais pour la liberté de la presse, a soulevé la question de deux synergies qui ont eu lieu le jour de l’évènement, avec d’un côté, les radios Rema FM, Umuco FM et Star FM, et d’un autre, cinq radios indépendantes. « C’est dire qu’on ne voyait pas l’évènement de la même façon », a estimé M.Bitsure, en rappelant que la première synergie faisait des éloges alors que l’autre évoquait ce qui n’a pas marché et les solutions à y apporter. « J’aurais aimé aussi que l’autre synergie fasse dans la critique et non dans la complaisance », insiste-t-il.

Léonce Bitariho, journaliste à Isanganiro, a également déploré la couverture médiatique d’un même évènement en ordre dispersé. « C’est déroutant pour l’auditeur qui se demande quelle est la vraie information. Et puis, l’indépendance, c’est pour tous les burundais et tous les médias publics et privés », indique-t-il. Et d’ajouter : « On peut dire aussi que la condamnation de notre confrère Hassan Ruvakuki à la prison à vie était de nature à créer un climat malsain au sein de la corporation. A un certain moment, le gouvernement a semblé croire que la presse privée n’allait pas couvrir l’évènement. »

Quant à Jérémie Sindayigwanya, Secrétaire exécutif du réseau des journalistes pour le développement, il considère que quatre synergies ou éditoriaux sur un même événement, « c’est vraiment un signe de divergence de fond sur la scène médiatique nationale ».

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