Dimanche 22 décembre 2024

Culture

La Cour constitutionnelle offre un verre à moitié plein à l’UBJ

19/01/2014 2

Les participants à l’émission passée de club de la presse ont salué le verdict de la cour constitutionnelle qui a été favorable à la moitié des huit dispositions de la nouvelle loi controversée sur la presse au Burundi suite à une plainte de l’Union Burundaise des Journalistes (UBJ).

Pour Innocent Muhozi, le directeur général de la radiotélévision «Renaissance », le verdict constitue en soi une bonne nouvelle et si on laissait les juges faire leur travail, il y aurait moins de frustrations chez les justiciables. Quant à la suite, il faut rouvrir le dialogue afin d’améliorer la nouvelle loi sur la presse car, tant qu’il y aura des clauses allant dans le sens contraire de la Déclaration universelle des Droits de l’Homme et de la Constitution, nous y opposerons toujours notre résistance pacifique, a-t-il souligné, en substance.

De l’avis de Simon Kururu, formateur en journalisme et communication, « il y a des raisons d’être satisfaits, même quand on gagne à moitié… La famille de la presse a pris une décision judicieuse d’attaquer en inconstitutionnalité la loi. C’est une démarche légitime qui doit inspirer toute autre personne qui se sent lésée. » Pour le reste, dit-il, le gouvernement a intérêt à profiter de l’occasion offerte par la cour pour revoir cette loi controversée. Selon lui, il faut aussi qu’on apprenne à légiférer pour la postérité et à éviter l’effet boomerang.

Jérôme Niyonzima, le coordinateur du studio Ijambo, quant à lui, a félicité toutes les organisations des professionnels des médias qui ont opté pour cette démarche. « C’est aussi un pas vers l’indépendance de la magistrature. C’est une référence pour les autres cours. Je l’encourage à aller de l’avant », note-t-il. Et de renchérir : «  Dans l’état actuel des choses, toute la loi sur la presse a été disqualifiée par la décision de la cour et le gouvernement a une très bonne opportunité à exploiter ».

Même son de cloche de la part de Palice Ndimurukundo, journaliste à la RPA qui a félicité « en partie » la Cour : « Il faut dire que, depuis cet arrêt, nous n’avons pas de loi sur la presse. Nous ne sommes régis que par le code d’éthique et de déontologie. » Et de conclure : « C’est une occasion, pour l’Assemblée nationale, de redorer son image et d’établir un bon climat avec les professionnels des médias ».

Forum des lecteurs d'Iwacu

2 réactions
  1. borntomakelovenotwar

    Est-ce qu’à moitié plein = à moitié vide ?! Oui, ça dit la même chose. Mais la loi est là, maintenant qu’elle est là avec ses lacunes, que les gens boivent ce qu’il y a dedans, c’est-à-dire : le respect des dispositions approuvées constitutionnelles.

  2. eDD

    Mieux avoir un verre a moitie plein qu’un verre vide ou casse.

A nos chers lecteurs

Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web. Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus, mais une information rigoureuse, vérifiée et de qualité n'est pas gratuite. Nous avons besoin de votre soutien pour continuer à vous proposer un journalisme ouvert, pluraliste et indépendant.

Chaque contribution, grande ou petite, permet de nous assurer notre avenir à long terme.

Soutenez Iwacu à partir de seulement 1 euro ou 1 dollar, cela ne prend qu'une minute. Vous pouvez aussi devenir membre du Club des amis d'Iwacu, ce qui vous ouvre un accès illimité à toutes nos archives ainsi qu'à notre magazine dès sa parution au Burundi.

Editorial de la semaine

Que la compétition politique soit ouverte

Il y a deux mois, Iwacu a réalisé une analyse de l’ambiance politique avant les élections de 2020 et celles à venir en 2025. Il apparaît que la voix de l’opposition est presque éteinte. Il n’y a vraiment pas de (…)

Online Users

Total 2 067 users online