La capitale économique fait face à un manque criant d’électricité. Les tenanciers des salons de coiffure, des bars, les soudeurs… ne savent pas à quel saint se vouer.
« Je loue ce salon de coiffure 60 000 BIF. Pouvoir collecter toute cette somme, avoir de quoi payer mon loyer et vivre au quotidien avec ces coupures répétitives de courant est quasiment impossible ! » témoigne un coiffeur, exerçant au nord de la mairie de Bujumbura.
« Je ne parle pas des réactions des clients qui sont obligés d’attendre le retour incertain du courant parti avant la fin de la coupe de cheveux. S’il est venu sans chapeau, il doit rester dans mon salon jusqu’au retour du courant », poursuit le coiffeur sur le même ton.
Pour les dames, gérer les coupures s’opère d’une autre manière. « Nous sommes obligés d’exposer les dames sous le soleil pour sécher leurs cheveux et cela prend plus de temps que quand on a le courant. S’il n’y a pas de soleil, cela se complique » raconte un tenancier d’un salon de coiffure pour dames.
« Nos clientes commencent à se désintéresser de nos salons. Elles pensent que le problème vient du fait que nous ne sommes pas au centre-ville. Mais ces coupures touchent presque tout Bujumbura », fait-il remarquer.
Les câbles anciens ne facilitent pas la tâche
Dans la même partie du nord de la capitale économique, les soudeurs ne sont pas en reste, ils font les frais des coupures répétitives du courant. Les clients perdent confiance, suite à la lenteur d’arrivée de leurs commandes.
Un portail qui se fait d’habitude en moins de 3 jours peut prendre toute une semaine, voire plus. « Et cela nous crée des problèmes avec nos clients. Certains comprennent, d’autres mettent en doute notre savoir-faire. » se désole un soudeur.
La Regideso tranquillise la population : « Les coupures répétitives du courant dans les quartiers périphériques de la capitale sont dues aux câbles anciens qui se cassent ou brûlent. La Regideso est à l’œuvre et bientôt le problème va être résolu. »
Après la rupture de stock des câbles à la Regideso, il y’a quelques années, les habitants des quartiers périphériques se sont procurés des câbles, mais ils en ont eu de mauvaise qualité. Et avec bientôt l’injection de 50 Mega watt, ces câbles ne pourront pas supporter la charge d’où leur changement progressif.
« Après la réhabilitation de ces câbles et l’injection du courant en quantité suffisante, il n’y aura plus de problème », rassure le directeur général de la Regideso.
Question de curiosité…
Stanislas Kaburungu, ancien évêque, serait-il devenu votre journaliste ou est-ce une autre personne portant les mêmes nom et prénom? Ou alors c’est un pseudo adopté par un journaliste?
Réponse de la rédaction
Au Burundi, il arrive que des personnes portent le même nom & prénom.
Ce n’est pas un délit-)
« La Regideso tranquillise la population : « Les coupures répétitives du courant dans les quartiers périphériques de la capitale sont dues aux câbles anciens qui se cassent ou brûlent. La Regideso est à l’œuvre et bientôt le problème va être résolu. »
La dernière citation de l’extrait ci-dessus me rappelle le message, en juillet 2014, que M. Tabu Abdallah Manirakiza, alors ministre des finances, a délivré à l’Assemblée nationale devant les des Députés réunis à Kigobe: il annonçait la fin du délestage électrique à Bujumbura dès le 1er août 2014. Plus de huit ans plus tard, hélas, le problème est toujours là et visiblement pour encore des années à en juger par le sort qui semble réservé aux ouvrages et/ou aux fonds destinés à la production de l’électricité dans notre cher pays.