Le ministère de l’Intérieur mène des campagnes tous azimuts à l’endroit des couples en union libre pour qu’ils s’enregistrent à l’Etat civil avant fin 2017.
Le ministre Pascal Barandagiye n’y va pas par quatre chemins : « Appliquez la tolérance zéro à tous les ménages en union libre ainsi qu’à toute personne qui s’adonne à la polygamie ou à la polyandrie dans votre circonscription administrative », peut-on lire dans sa correspondance du 4 mai 2017 adressée aux gouverneurs de province. Et d’ajouter : « Prendre des mesures énergiques pour faire régulariser à l’Etat civil tous les ménages en union libre recensés avant la fin de l’année 2017.» Cette injonction fait écho aux instructions du chef de l’Etat pour lequel le mariage consolide les familles, piliers du développement.
Pour un couple rencontré à Bwiza, le mariage renforce l’unité et l’amour du couple et protège les enfants. Il arrive qu’un homme répudie la première femme et contracte un mariage légal avec une jeune fille », témoigne une des femmes rencontrées à Buyenzi. Et de préciser : « La première femme est exposée à la prostitution et à la débauche. Les enfants abandonnent l’école ou s’adonnent à la mendicité » Elle exhorte le gouvernement à analyser tous les contours des ménages en situation d’union libre afin de ne pas créer des problèmes dans les foyers.
Du côté des musulmans, il faut respecter le prescrit du Coran. El Hadj, Haruna Nkunduwiga, qui se dit représentant légal a.i de la Comibu, reconnaît la laïcité de l’Etat burundais, mais souligne la liberté du culte. En l’occurrence, le coran autorise à chaque musulman d’avoir plusieurs femmes. Ce représentant des musulmans trouve très difficile la mise en application de l’appel du chef de l’Etat. « Il faut une loi autorisant les musulmanes à se faire enregistrer à l’Etat-civil », plaide-t-il, avant de proposer : « Pour contribuer à la prévention des éventuels inconvénients qui découlent des ménages en union libre, il faut une loi spéciale qui protégerait les personnes vivant dans ce genre d’union. »
« La femme peut être répudiée à tout moment… »
Pour Térence Mbonabuca, directeur général de la formation patriotique, il y va de l’intérêt des ménages en situation d’union libre de respecter le prescrit de la loi. «Ses mesures ont été prises pour la sécurité et le développement des ménages. Les familles doivent être renforcées pour qu’elles redeviennent de véritables pôles du développement.»
Selon, Léa Pascasie Nzigamasabo, magistrat au parquet général de la République, les ménages en situation d’union libre sont exposés à plusieurs problèmes. « La femme peut être répudiée à tout moment parce qu’elle n’est pas protégée par la loi. » Les couples mariés se voient appliquer les règles légales du divorce, explique-t-elle, contrairement aux concubins qui ne sont pas protégés par la loi. En outre, le magistrat fait savoir que la femme travaille pour l’homme. S’il advient qu’elle soit répudiée, l’homme s’accapare de tous les biens. « La femme se trouve alors dans une situation inconfortable et commence à mener une vie misérable.»
Un autre problème soulevé est que la plupart des enfants issus de ces unions libres sont rarement enregistrés à l’Etat-civil. « Cela entraîne une mauvaise planification dans les secteurs de la santé et de l’éducation parce qu’on travaille sur de fausses données. »
L’homme peut aussi, poursuit-elle, rencontrer des difficultés. « Si une femme décède après avoir fait enregistrer ses biens, l’homme ne peut lui succéder » précise Mme Nzigamasabo
Par ailleurs, elle rappelle aux musulmans que la loi qui régit l’Etat-civil au Burundi reconnaît un mariage monogamique et s’impose à tout le monde. « On ne légifère pas pour les particularités. » En cas de revendication, indique-t-elle, les juridictions exigent des extraits d’acte de mariage. Et de conclure : « Les documents produits par les chefs religieux n’ont pas force de loi. »
Le problème du Burundi ce n’est pas le concubinage mais la démographie galopante, qui elle, nécessite beaucoup plus de vision stratégique et de détermination que les dirigeants actuels du Burundi n’ont pas pour s’en occuper. Pourtant si le taux de natalité ne baisse pas de façon substantielle dans ce pays, nous allons droit au mur. Mais en réalité je crois que nous y sommes déjà avec tout ce que nous observons comme palabres liés aux conflits fonciers y compris meurtres. Voilà un problème de portée nationale dont le pouvoir du CNDD-FDD devait s’occuper au lieu de nous servir les unions libres, un petit problème en sommes si problème il y a.
La lecture de cet article montre à quel point l’éducation de nos enfants sur les choses divines s’avère cruciale. Il suffit de voir jusqu’où peut aller une jeunesse laissée à elle-même sans un bon encadrement religieux. Elle se livre aux passions de toutes sortes en général et aux passions sexuelles en particulier avec toutes les conséquences néfastes qui en résultent.
Nous oublions parfois que Dieu lui-même est venu nous visiter en la personne de Jésus-Christ et qu’il nous a légué, à travers sa doctrine, un ensemble de précéptes divins sublimes pour parvenir à notre perfection et à notre sanctification. L’enseignement de Jésus porte sur les vertus que nous devons nous exercer à acquérir pour lui ressembler et parvenir, à la fin de notre vie terrestre en ce bas monde, à une vie éternelle.
Il convient de faire un distinguo entre le mariage civil que les humains se sont arrogé pour encadrer juridiquement l’union d’un homme et d’une femme ou de personnes de même sexe du mariage religieux institué par Jésus-Christ. Dans celui-ci, le mariage est un sacrement, c’est-à-dire un rite cultuel qui représente et signifie un don ou la grâce que Dieu accorde à un couple pour sa sanctification et qui préannonce la vie éternelle. C’est dans un tel cadre que Dieu accorde un rôle de premier plan aux parents pour parfaire l’éducation de leurs enfants aux plus hautes vertus chrétiennes. Une famille sanctifiée? C’est exactement ce que Jésus recherche dans les couples tout comme Lui et son Eglise forment un corps mystique.
Le souci de régulariser tout le désordre qu’on voit dans les couples en union libre, en concubinage ou polygames est louable en soi et on ne peut pas blâmer le Chef de l’Etat pour cela. Si cette étape est nécessaire, une deuxième étape et la plus importante demeure, celle de chercher à sanctifier les familles. Ce rôle incombe à l’Eglise de Dieu.
Si Nkurunziza avait été roi au jardin d’Eden, jamais Eve n’aurait-elle goûté à la pomme et jamais ne l’aurait-elle présentée à Adam et… nous n’aurions jamais eu accès à la connaissance et… nous se serions pas hommes, restés simplement des « bêtes à Bon dieu » sans conscience aucune de quoi que ce soit. Ceci pour dire que si l’Eglise et l’Etat agissent de concert pour promouvoir des lois liberticides, ce sera le retour de l’inquisition, tout cela participe d’un projet totalitaire, du projet d’un pouvoir de s’etendre jusqu’au sphères les plus privées des individus pour en faire des moutons dont Peter sera le berger. Au lieu de vouloir « moraliser » la sphère privée, moralisez d’abord la sphère publique, enfermez les voleurs de deniers publics, les marchands de jeunes filles, les assassins et les apprentis pasteurs de toutes sortes motivés par le seul appât du gain. Donnons nous plutôt les moyens d’agir sur une démographie galopante qui va avaler notre beau pays et laissons donc à chacun sa liberté de vivre sa vie sentimentale comme il l’entend – toutes ces histoires de Jésus-Christ, c’est le poison que nous ont fait avaler les pères blancs et les colons (car un curé vaut mieux que cent gendarmes) – décolonisez vos esprits et croquer donc, comme Eve, la connaissance à pleines dents, c’est la condition de la liberté.
Une fois dansl’histoire,je soutiens cette decision des DD!La régularisation de ces unions libres évitera dans le future,des conflits familiales( succession,enfants illegitimes,etc…).Bravo les DD.Honneteté intellectuelle oblige!
Peut-être, peut-être …
Mais un effet secondaire sera certainement de rendre punissables les couples non-mariés, pour le plus grand bonheur du Maître des Encaissements.
Une solution plus raisonnable serait d’adapter la législation à une situation qui tend à se répandre, plutôt que d’essayer d’importer à la dérobée la notion de péché dans la législation – et assurer l’éducation et le bien-être des enfants en premier lieu.
Murivugisha ko batabishe!
Wewe bakwiciye he!
Pourquoi un président doit il entrer dans ces petits détails
Il faut qu il donne des orientations, une vision pour lutter contre la corruption,la famine endémique, la pénurie de l’énergie,etc…
Pour le code de la famille, la loi est ĺà.
Des ministres, une kyrielle de magistrats sont payés pour faire respecter la loi.
Full Stop
Je trouve que cette loi n,a pas de sens, je trouve anormal d, exiger aux gens adultes de se marier par force, le mariage est un consentement mutuelles,l’etat n’a a y voir dans ce consentement ,si la femme ou l, homme se sente biaiser dans une relation il n’a qu,a renoncer , au lieu de vous occuper des problèmes sérieux qui hantent notre pays, nos autorités s, occupent des fiturites,nous avons besoins que l,economie du pays se porte bien, que la crise économique qui hante notre pays cesse, si l,economie se porte bien il n’y aura pas aucun autre problème .
Je connais une région ici au Burundi où certains garçons escroquent des filles juste pour commettre l’adultère. Ils les trompent en les prenant comme leurs femmes en union libre, puis juste après quelques jours ils les renvoient chez elles soit pacifiquement, soit par torture. C’est en exigeant la légalité des unions que ce phénomène sera éradiqué. Ces filles deviennent marginalisées dans la société.
urakoze cane gusigurira abo bantu batabona ko bikenewe
Le coran autorise mais n’exige pas. Ce qui signifie que d’après le coran qu’on ait une ou plusieurs femmes, il n’y a aucun problème. Or la loi du pays limite à une femme. Donc du coran et de la loi, le point de rencontre est « un homme-une femme ».
Les justifications données par Magistrat Léa Pascasie sont très claires, et ce principe de » un Homme – une femme » est bénéfique pour tout le monde: Le mari, la femme, les enfants, les voisins, la famille élargie, le pays, etc….
Monsieur le Ministre,
Si le président peut et doit donner des orientations quant à la politique à mener dans le pays, il revient aux techniciens de bien étudier les lois, ses tenants et ses aboutissants. Chrétien qu’il est, son éthique recommande qu’il n y ait des unions libres. Doit-il imposer cette vision/sa vision aux non croyants par exemple?
L’union libre dans notre société peut effectivement causer des problèmes en cas de présence d’enfants, qui parfois, sont illégitimes. Pour palier à cela et afin d’empêcher aux personnes qui souhaitent vivre ensemble sans être mariées, il faut simplement garantir la double filiation légale, c’est-à-dire que tout enfant doit avoir un père et une mère officiellement. Donc, la mère doit signaler et/ou tout professionnel qui a connaissance d’une naissance sans père officiel, devrait le signaler à l’autorité qui convoquera la mère pour lancer la procédure de reconnaissance en paternité et l’obligation d’entretien du père envers l’enfant…
Meilleures salutations, cher Ministre.
@Ayuhu
En d’autres mots il ne faut pas reinventer la roue. Il suffit d’aller voir comment font les autres. Pourquoi nombreux pays ne forcent pas les gens à se marier sans qu’ils deviennent Sodome et Gomorre?
Il suffit de trouver une réponse à cette question.