Victorieuse à domicile de l’Afrique du Sud (2-0), samedi 4 novembre, la sélection nationale féminine a pris une sérieuse option pour la qualification. Toutefois, elle doit hausser son niveau de jeu.
Incapables d’aligner trois passes consécutives, les Burundaises ont été dominées durant tout le match dans tous les compartiments de jeu. Leur victoire n’a été le fruit que d’une bonne organisation défensive et des individualités ayant fait la différence à des moments clés de la rencontre. Bref, ironisent certaines voix, un coup de chance qui ne se répétera pas si elles ne corrigent pas leurs erreurs au match-retour.
En alignant d’entrée un 4-2-3-1, Daniella Niyibimenya, la sélectionneuse, veut un milieu dense, capable de servir de second rideau pour la défense. Une tactique payante. Grâce à une bonne communication, le mur burundais parviendra à repousser les assauts de ses adversaires. « Une situation qui risque de se corser si la coach ne se résout pas d’attaquer », fait remarquer A.H., membre du staff de la sélection masculine.
Pour lui, si dans deux semaines, les filles subissent le jeu avec la même intensité, elles seront laminées. « On sait que les Sud-africaines chercheront à scorer. » Cependant, il se veut optimiste : « Si les Burundaises restent concentrées mentalement, une seule contre-attaque suffira pour tuer le match. » Et d’insister aussitôt : « Mais, faudra-t-il aussi qu’elles soient bien préparées physiquement.» Au vu de la condition physique et de l’expérience des Sud-africaines, lesquelles évolueront devant leur public, il estime qu’elles ne se contenteront pas de défendre.
Pour apporter un danger vers le camp adverse, souligne A. H., la coach doit recentrer Aniella un peu devant et écarter Joëlle sur les côtés. « De la sorte, la capitaine Asha Djaffar aurait une marge de manoeuvre en attaque et Fallonne Nahimana serait appuyée en attaque. »
Jouer le tout pour le tout
Outre le fait de ne pas évoluer à domicile, les Intamba féminins risquent d’être désavantagées par le climat. Pas mal de supporteurs redoutent que la rencontre soit localisée dans des villes du Sud où il fait très froid.
Une éventualité qui n’effraie guère la sélectionneuse. « Certes, les Sud-africaines sont habituées à évoluer dans un tel climat. Mais il faudra avoir à l’esprit que le Burundaises ne seront pas à leur 1ère sortie. Elles sont dorénavant toutes aguerries. »
Par contre, elle craint le défi physique qui leur sera imposé en milieu du terrain. « Leurs adversaires sont dominatrices dans les récupérations grâce à leurs gabarits et conditions physiques. » Durant ces deux semaines restantes, poursuit-il, un accent particulier sera mis sur le travail physique et l’endurance. « Bien qu’elles soient supérieures dans le jeu de contacts, on essaiera d’être rapides et limiter les pertes de ballons. »
A l’inquiétude des fans de jouer beaucoup plus défensif, elle tranquillise: «Avec un 2-0, on pourrait, certes, se contenter de défendre, mais c’est nous qui avons le plus à perdre. Nous irons jouer le tout pour tout avec ce souci d’arracher un résultat.»
Signalons que le match retour se jouera le 18 novembre. Et pour se qualifier au tour suivant, un match nul ou une défaite avec un écart d’un but ferait l’affaire des Burundaises.