Après leur raclée (5-0), samedi 18 novembre, en Afrique du sud, les Burundaises ont dit adieu à la course pour la qualification du Mondial, prévu en août 2018 en France.
Parmi les causes de leur débandade, frilosité défensive et panique viennent en 1er lieu. Solides défensivement, il y a deux semaines, lors du match à domicile, cette fois-ci, la sélection nationale féminine s’est inclinée durant toute la rencontre face à des Basistana affamées d’une revanche.
A la 8ème minute, les Intamba ont déjà pris un but. Certes contestable, car la joueuse était hors-jeu, selon les dires du staff. Les protégées de Daniella Niyibimenya, la sélectionneuse, ont sombré mentalement, encaissant un autre à la 17ème. « Après l’ouverture de la marque au score, je ne les ai plus reconnues. D’emblée, elles se sont crispées, ont multiplié pertes de balles sur pertes de balles », note la sélectionneuse. Et aussitôt de révéler : « Faut-il aussi savoir que les Sud-africaines avaient complètement remodelé leur effectif.»
Mlle Niyibimenya note qu’elles s’étaient renforcées dans tous les compartiments du jeu : « Un onze de départ sud-africain quasi remanié, avec sept nouvelles joueuses qui n’avaient pas fait le déplacement à Bujumbura. »
Des renforts qui inversent le cours du match
De nouveaux éléments qui ont impacté sur le cours de la rencontre. Plus vives au milieu et plus percutantes et réalistes devant le but, la défense burundaise n’a rien pu faire. En une mi-temps, les Sud-africaines ont déjà plié le match (4-0).
Le défi physique y est aussi pour quelque chose. Durant tout le match, les Basistana n’ont pas cessé de courir. Trop molles dans les interventions, les défenseures burundaises et les milieux ont été submergées par le jeu rugueux de leurs adversaires plus déterminées.
« Une lacune quelque part liée au peu de matches en jambes. Comment pouvaient-elles rivaliser avec une adversaire qui a plus de 30 matches à son compteur, alors que notre championnat n’a pas encore commencé », explique A.N., fan de Vital’O.
Pour lui, il faut que la fédération nationale de football, si elle veut de bons résultats, organise un championnat régulier et motive davantage les joueuses. Et par-dessus tout organiser des matches amicaux. « Sinon, à leur 1ère participation, les filles ont montré qu’elles sont capables d’aller titiller les grands. C’est maintenant aux dirigeants d’en extraire le meilleur », conclut-il.