Après une semaine passée par le chef de l’Etat au chef-lieu de la province de Ngozi, à prodiguer des conseils instructifs, à écouter les doléances de la population et les initiatives de la diaspora, et les propositions des magistrats pour que ce corps soit plus respectueux de la loi, des décisions sont tombées.
Il y eu d’abord la nouvelle du limogeage et de l’emprisonnement de l’administrateur de la commune de Kiremba, connu pour ses multiples cas de malversations dont la vente de bâtiments appartenant à la coopérative « Akanovera » et le détournement de ciment. Avant de se retrouver locataire de la prison de Ngozi, il a été présenté devant le procureur de la République à Ngozi.
Ce n’est pas tout, après une réunion et une retraite du Conseil supérieur de la magistrature, le président de la République du Burundi, Evariste Ndayishimiye a annoncé la révocation de 35 magistrats ’’corrompus qui déshonorent le système judiciaire du pays. « Sans justice, il n’y a pas de paix. Sans justice, il n’y a pas de développement », a-t-il souligné.
Le chef de l’Etat déplore toutefois que, parmi les 40 plaintes relatives aux manquements de certains magistrats qui ont été analysées par le Conseil, 35 concernent des cas de corruption et de mauvaise gestion. Il a indiqué que le Conseil a décidé leur révocation.
300 dossiers composés de plaintes relatives aux procès et aux manquements de certains magistrats, ont été analysés. Satisfecit du chef de l’Etat : « Parmi les plaintes liées aux procès, 95% sont des jugements bien rendus, seuls 5% d’entre eux seront révisés. Une preuve encourageante quant aux réformes engagées et qui montrent qu’il existe encore des magistrats dignes de confiance au Burundi ».
Au chapitre des engagements, le président de la République s’est dit déterminé à réformer profondément le système judiciaire burundais ’’confronté à une crise de confiance résultant de ses nombreux manquements et dysfonctionnements’’.
Au vu du problème récurrent de manque de produits de première nécessité comme le sucre et le carburant, le chef de l’Exécutif burundais a fait des promesses, il a tenu à rassurer que le ’’gouvernement est à l’œuvre pour que la situation se renormalise d’ici un mois’’.
Bravo votre Excellence, vous venez de montre que personne n’est au dessus de la loi.
Le président Neva a du pain sur la planche s’il veut réformer le pays. Je viens de passer 2 semaines au pays après une absence de 7 ans. La réalité que j’ai trouvée est pire que tout ce que j’imaginais. Le choc commence dès l’aéroport. Les Burundais de la diaspora arrivent en masse des quatre coins du globe. Brussels Airlines, dit-on, a 8000 réservations pour l’été. La pagaille est indescriptible au hall d’arrivée. Véritable foyer de contamination. Pas de masques, pas de distanciation sociale. Aucune indication ni agent d’accueil pour montrer le guichet à suivre pour le paiement des frais de test-Covid, celui des frais de visas et celui de l’immigration. Aucune considération pour les mamans avec bébés et enfants en bas âge. Aucune priorité pour les malades et personnes âgées. Les voyageurs épuisés par les longues heures de vol sont hagards. La maman rencontrée à Nairobi, croulant sous les bagages et courant derrière ses 4 bambins, est au bord de la crise de nerfs. Tiens, tiens ! Elle était en une scandaleuse culotte jaune avec dentelles à Nairobi mais s’est changée en avion. Elle est désormais en jeans. « Quel touriste reviendrait-il dans ces conditions », réfléchis-je à haute voix. Une française devant moi fait remarquer : « de toutes les façons il ne vient pas de nombreux touristes au Burundi ». Deux jeunes castards de la diaspora interviennent : « Même les Burundais ne reviendront pas ». L’arnaque du test-Covid est ruineuse pour les Burundais sans passeport national. 100 dollars par personne. Multiplié par le nombre d’enfants. Les visas sont tout aussi chers. 90$ multiplié par le nombre des membres de la famille. Il nous faudra 3 heures pour terminer les formalités avant de se retrouver dans la jungle des bagages dont nombreux se perdent. Puis la queue pour déclarer la perte de bagages non dans un bureau à cet effet, mais dans la pagaille généralisée. D’autres passagers arrivés 20 h par Brussels Airlines affirment qu’ils ont terminé les formalités à 24 h. Le calvaire continue une fois en ville pour la recherche du carburant. Mon taxi man qui devait me conduire à Gitega visiter de la famille a passé 2 jours et 2 nuits à la station d’essence. C’était trop tard pour mon programme. Pleurs ô pays bien aimé, la route est longue avant de sécher les larmes du président.
Le poisson pourrit toujours par la tete.
Si on ne commence pas par les bihangange , ce ne sera que du saupaudrage. Le degré de corruption et de mauvaise gouvernance a atteint des sommités
Notre président se renforce dans ses pouvoirs. Nabo bitwa ibihangange azoza arasotera abashikire. Imyaka ibiri iraheze yaranososoye aho ingorane ziri. Bandanya Nyakwubahwa.