1. Controverse autour du bilan de la mise en application du CSLP II
La polémique a opposé en décembre l’association Parcem et le gouvernement. Faustin Ndikumana, directeur exécutif de Parcem part des chiffres « alarmants » pourtant donnés par le Comité National de Coordination des Aides (CNCA), un service de la deuxième vice-présidence de la République.
Actuellement, dira-t-il, les besoins totaux du CSLPII sont estimés à 6.728.404.078USD et les disponibilités à 1.962.648.653 USD (un gap de 4.753.783.168 USD, soit 71%).
L’axe de croissance a un gap de financement de 78%. Les secteurs clés comme l’agriculture, le secteur privé, l’énergie et mines accusent un gap respectivement de 60%, 83% et 97%.
Actuellement, poursuit-il, le CNCA engrange 7% millions USD d’investissements directs étrangers contre 107%de millions USD pour le Rwanda.
Selon M. Ndikumana, ce rapport constate aussi « le déficit des capacités institutionnelles et de leadership ». Il conclut que « la mise en application du CSLPII est un échec » et demande la démission du gouvernement et des hauts cadres de l’Etat.
Pamphile Muderega, secrétaire permanent du CNCA martèle que les chiffres qu’exploite M. Ndikumana ne couvrent deux ans sur quatre de mise en application du CSLPII. Bien plus, le programme expire en 2016 et non en 2015 comme « prétend » M. Ndikumana. Et de se glorifier qu’à la fin d’octobre 2014, les partenaires techniques et financiers avaient déjà fait des engagements s’élevant à 2,4 milliards USD sur une promesse de 3 milliards, soit 79,1%. « Parcem parle pourtant d’une promesse de 6.7 milliards », déplore M. Muderega.
2. Le projet Stévia malmené par les autorités
Le ministère de l’Agriculture et de l’Elevage accuse la société STEVCO d’avoir diffusé la Stevia sans son aval. Celle-ci rétorque qu’elle n’a fait que la multiplier conformément aux engagements pris avec l’Isabu.
Tout remonte au 28 avril 2014. Ir. Odette Kayitesi, ministre de l’Agriculture et de l’Elevage adresse une correspondance à tous les directeurs provinciaux de l’Agriculture et de l’Elevage leur intimant de tout arrêter. Les responsables de la société ont rétorqué qu’ils ne faisaient que la multiplication et que le ministère était au courant.
« Nous avons un contrat de partenariat de recherche participative avec l’Isabu depuis le 10 octobre 2012, renouvelé le 27 avril 2014. Nous avons aussi eu la permission d’importer 12 tonnes de semences de la Stevia », s’étonne Fabien Gahungu, responsable agronomique du projet Stevco. Et l’Isabu a même mené des études d’adaptabilité à côté de nos plates-bandes.
La population bénéficiaire, regroupée dans plusieurs associations, est dans le désarroi total à cause des sabotages sur la plante Stévia qui continuent dans les provinces de Bujumbura rural, Bubanza, Mwaro, Cibitoke, etc.
Daniel Kinigi, directeur général de la société Stevco, a souligné que les pertes sont énormes pour le pays et pour l’entreprise. Le chiffre d’affaires attendu, avec l’ouverture del’usine BPS, est de 25 millions de dollars pour un investissement de 17 millions de dollars américains. Le Trésor percevra chaque année entre 2 et 3 millions de dollars et des taxes et impôts de 3 milliards de Fbu.
Les responsables de la Stevco affirment qu’un rapport d’essai d’adaptabilité de la culture de la stévia Rebaudrana Bertoni a été déjà été produit conjointement avec un représentant de l’Isabu. Il est positif eu égard aux conclusions : un bon pouvoir germinatif de 70 à 80%, une homogénéité supérieure à 99%, une bonne adaptation aux conditions agro-écologique, etc. Sur ce, Epitace Bayaganakandi, président du comité de suivi de Stevco, demande aux autorités de laisser la société commencer la diffusion. Mais les autorités avancent toujours le manque de conformité quant à la loi semencière.
3. Budget 2015 : un déficit de 118,4 milliards de Fbu
Le Sénat du Burundi a voté mercredi le budget pour l’exercice 2015 qui s’élève à 1.423,5 milliards de Fbu (près de 1,2 milliard USD) pour les recettes totales contre 1.382,7 milliards de Fbu en 2014. Soit une augmentation de 3%. C’est au moment les dépenses totales passent de 1.442.2 milliards de Fbu du budget 2014 à 1.541.9 milliards de Fbu pour l’exercice 2015, soit un accroissement de 6.9%. Le déficit global est de 118,4 milliards de Fbu (plus de 75 millions USD).
Dans ce budget, les recettes fiscales comprennent les recettes hors exonérations qui augmentent de 16,9% par rapport à 2014, les impôts sur le revenu, les bénéfices et gains en capital qui augmentent de 18,3% par rapport à 2014 et les dons. Pour les impôts sur intérieurs sur les biens et services, ils augmentent de 17,3% par rapport à 2014et ceux sur le commerce extérieur et les transactions internationales de 11%.
Les recettes non fiscales quant à elles ont diminué de 29,8%. Les dons ont également diminué de 4,1% dont les dons courants qui devraient diminuer de 35,3% et les dons en capital qui devront connaître un accroissement de 2,6%.
L’Assemblée nationale avait voté ce budget le 22 décembre. Le projet de loi des Finances en question a été voté à 94 voix pour, 2 abstentions et 1 voix contre.
4. Duel médiatique autour de BMM
La joute a opposé en octobre l’Olucome et la présidence de la République. Et pour cause : le permis d’exploitation du nickel de Musongati accordé à la nouvelle société d’extraction minière, Burundi Musongati Mining (BMM).
Gabriel Rufyiri, président de l’Olucome dénonce « une convention opaque ». La preuve : le refus du gouvernement de collaborer avec l’Initiative pour la Transparence des Industries Extactives (ITIE). Ce qui irrite davantage M. Rufyiri est que l’argent issu de l’attribution du permis est déposé au compte géré à la présidence de la République (« dans l’opacité ») dit « Appui aux bonnes initiatives.
Textes à l’appui, Léonidas Hatungimana, porte-parole de la présidence de la République démontre que l’attribution à BBM du permis d’exploitation sans aucun dossier d’appel d’offre est on ne peut plus légal.
Mais M. Rufyiri revient encore à la charge.Il critique l’article 16 de la convention entre l’Etat burundais et les actionnaires étrangers de BBM. Ces derniers (détenteurs de 51 % du capital social de BBM) s’engagent à mobiliser les fonds dans les banques étrangères. Le Burundi hypothéquera les 15% de ses actions comme garanti. « Les étrangers pourront contracter des fonds dans les banque étrangères et se volatiliser dans la nature », s’inquiète M. Rufyiri.
Il reconnaît que l’octroi du permis à BMM est conforme au Code minier. Toutefois, il fait remarquer que c’est un texte taillé sur mesure (du gouvernement).
Je pense que vous vous étes tromper en choisissant le titre de cet article Mr le journaliste ;il n’y a rien de « phare » dans tout ce que vous avez écrit .
N.B: je ne suis pas contre ce que vous avez écrit mais juste le titre .
Soyez plus inspiré la prochaines fois.
Courage Monsieur Bayaganakandi. Ntaho vyari bwakaboneke aho intwaro irandura imbuto. Uyo ni umuvumo. Mukaba naho mukeneye intererano mubikorwa bishimishije muriko murarangura mugihugu mwogerageza ico gitegwa mukacinjiza muri Commerce Equitable na cane cane icayi kugira ivyo bitegwa mubihe agaciro kanini kwisoko mpuzamakungu kandi bironke isoko bitagoranye. Murarondera les informations y relatives canke munyandikire kuri [email protected] nimwasoma iyi comentaire.
« Le rapport de l’Isabu est positif. … Mais les autorités avancent toujours le manque de conformité quant à la loi semencière ». Même un aveuglep peut voir ce que veut la misistre: l’amazi y’ikaramu ou sa part du gateau. Avant la commercialisation de la plante! Elle croit que tous ces montants dorment sur un compte.
Inutile de rappler que ce type de comportement séduit et attire les investisseurs étrangers!
Les cupides ayant entendu les recettes que générerait cette plante veulent s’accaparer de cette oeuvre et monopoliser le marché sur le sol burundais.
Lorsque un cupide entend des sommes comme celles-là, il bave et c’est de tels rongeurs bavent sur les techniciens comme Bayaganakandi.
Les plans des méchants ne prospèrent jamais.
Courage à Bayaganakandi et al.