Depuis fin décembre 2019, cette nouvelle pathologie a causé plus de 200 décès en Chine. Au vu de sa contagion, une menace que le monde entier prend désormais au sérieux.
L’épidémie de pneumonie virale ne cesse de gagner du terrain. Avec plus de 10.000 cas enregistrés dans plus de 15 pays, la terre entière est en alerte constante. En témoignent plusieurs rapports de l’OMS, des craintes exacerbées par la célébration du Nouvel an chinois et les relations tant commerciales qu’amicales que certains pays africains entretiennent avec l’Empire du Milieu. Au regard des compagnies aériennes africaines qui desservent la Chine via notamment Kenya Airways, Ethiopian Airlines, en plus des flux des voyageurs sino-burundais (étudiants, commerçants, etc.), c’est une menace qui guette le Burundi.
Selon l’OMS, ce virus touche aussi bien l’homme que les animaux. Ressemblant à une couronne solaire, sous microscope, la transmission par les voies respiratoires est la plus probable.
Chez les humains, le coronavirus cause des infections respiratoires allant du simple rhume à des pneumopathies sévères parfois létales. Et d’après certaines études de l’OMS, il peut être accompagné par des troubles digestifs, telles que les gastro-entérites. Parmi ses symptômes, font savoir les experts, une fièvre élevée récurrente souvent suivie d’une toux prolongée. Et dans la plupart des cas, expliquent les experts de l’OMS, la personne atteinte a des céphalées et a du mal à respirer.
« Eu égard au système de surveillance du Burundi et de ses frontières poreuses, ce sera une épidémie difficile à contenir si des cas viennent à s’observer », révèle un épidémiologiste sous anonymat. De surcroît, renchérit- il, le personnel médical qualifié dans la prise en charge fait défaut. « Hormis les thermoflashes donnés dans le cadre de la lutte contre Ebola, aucun autre matériel pour le diagnostic ni médicament pour les soins de base ».
Quant aux robinets d’eau installés, poursuit-il, peu restent fonctionnels. Idem pour les ambulances en cas d’évacuation des cas suspects vers les structures sanitaires appropriées. En plus de la mise en place d’un centre pour le dépistage, il demande que le personnel médical soit équipé en matériels de protection, tels que les gants ou les masques de protection et. « Aussi faudrait-il des séances de sensibilisation à l’endroit de la population sur son mode de transmission».
Prêt à faire face
Bosco Girukwishaka, porte-parole du ministère de la Santé, se veut rassurant : «Depuis l’apparition de cette épidémie, nous avons renforcé la surveillance sur tous les points d’entrée.» M. Girukwishaka fait savoir que deux centres sont déjà disponibles pour le traitement des malades. « En plus du centre d’isolement de Gatumba, un centre de traitement des maladies de caractères épidémiques se trouve à Mudubugu (commune Gihanga) ». Il ajoute que la surveillance a été doublée à l’aéroport international Melchior Ndadaye. « Tous les passagers doivent passer devant les caméras thermiques ». Toutefois, pour permettre une surveillance efficace, il leur demande d’être coopératifs. « Si des températures élevées se remarquent, ils doivent suivre le protocole, de la sorte, rejoindre les structures sanitaires mises en place à cet effet ». Il fait savoir que les traitements thérapeutiques sont disponibles.
Le porte-parole du ministère de la Santé conseille à la population d’adopter une bonne hygiène : « Il faut se laver les mains, en cas d’éternuement , le faire dans le creux de la coude ou utiliser des mouchoirs à usage unique , etc. » Et de conclure : « En face de cas suspects, des numéros gratuits, notamment le 109 pour la Croix Rouge, le 113 pour la protection civile et 117 pour le ministère de la Santé, ont été mis à la disposition de la population.»