A la veille des cérémonies de clôture de la formation du 19ème bataillon militaire au camp de Mudubugu, ce 19 octobre, Jean Lamy, ambassadeur de France au Burundi, a organisé une soirée à sa résidence, à Kiriri. Un autre moment d’échange d’expériences respectives entre militaires burundais et français.
<doc5615|left>Dans son allocution, Jean Lamy reconnait que la réussite des forces de l’Union Africaine en Somalie (AMISOM) est un effort collectif. Mais, que l’engagement initial appartient à l’armée burundaise en collaboration avec celle de l’Ouganda, avec le soutien de l’Union Européenne et des autres pays.
Général Jean-Jacques Toutous, commandant des forces françaises au Gabon, se dit heureux d’assister au départ du 19ème bataillon. 850 hommes et femmes ont bénéficié d’une formation initiale de six semaines, un peu plus longue que les précédentes.
Il indique qu’elle était axée sur les savoir-faire fondamentaux pour les opérations de maintien de la paix : réalisation d’un point de contrôle, réaction appropriée en cas d’attaque, assistance aux blessés. Mais aussi une formation spécifique pour les officiers d’état-major. Le général Jean-Jacques Toutous signale que trente militaires instructeurs provenaient des forces françaises stationnées au Gabon.
C’est la troisième fois que le général vient au Burundi, puisqu’il a des compétences régionales : « Nous avons un sentiment de satisfaction grâce à la relation franco-burundaise qui est d’une grande utilité. » La France, poursuit-il, est aussi fière du succès des militaires burundais en Somalie. «Ils contribuent au rétablissement de la démocratie et de l’Etat de droit en Somalie, conformément aux décisions prises par l’Union Africaine», indique-t-il tout en promettant de continuer à soutenir le Burundi: «Vous avez été les premiers au chevet de la Somalie et vous pouvez toujours compter sur notre expérience pour cette noble cause. »
« Nous sommes ici pour évaluer le bilan et fixer les perspectives de notre coopération », indique le colonel Marc Conruyt, chef du bureau Afrique de l’état-major des armées françaises et conseiller d’Afrique du chef d’Etat-major des armées. «Cette soirée nous permet d’échanger et d’approfondir les discussions sur nos expériences respectives», se réjouit-il.
Cette soirée a été marquée par la présence de l’ambassadeur de la Somalie au Burundi, Abshii Hassan, qui a tenu à remercier les militaires burundais pour leur sacrifice dans son pays.
Philippe Nzobonariba, secrétaire général du gouvernement, précise que ça serait ingrat de ne pas participer à la consolidation de la paix en Somalie. « Alors que nous sommes, nous aussi, passé par là, avec plus de dix ans de guerre fratricide », reconnaît-il.
Il souligne que la France fait beaucoup de choses en matière de sécurité au Burundi. « Nous ne doutons pas qu’elle soit à nos côtés lors de la prochaine conférence à Genève sur le Cadre Stratégique de Lutte contre la Pauvreté II », espère-t-il.