Réhabilitation, extension et modernisation de l’Aéroport International Melchior Ndadaye, déviation de la RN1, … Entre autres projets qui débuteront bientôt dans la cadre de la coopération sino-burundaise.
Des annonces faites, ce mardi 26 septembre 2023, à Bujumbura, par Mme Zhao Jiang Ping, ambassadeur de Chine au Burundi lors de la célébration du 60ème anniversaire de la coopération entre le Burundi et la Chine.
D’après elle, cette année, la coopération sino-burundaise connaît une reprise accélérée et généralisée dans tous les domaines. Pour l’illustrer, elle est revenue sur la récente visite du président Evariste Ndayishimiye en Chine.
« Les deux pays ont signé la Lettre de Création de la sixième phase du projet d’envoi d’experts agricoles de haut niveau. La 22ème équipe médicale chinoise au Burundi, composée de 29 membres, est arrivée au Burundi et a commencé sa mission », a-t-elle fait savoir.
L’équipe de l’entreprise chinoise en exécution du projet de déviation de la Route nationale N°1 est arrivée à Bujumbura pour les préparatifs initiaux, a-t-elle ajouté.
Il a également indiqué que les deux parties ont parvenu à une entente préliminaire sur l’Accord de mise en œuvre du projet de réhabilitation, d’extension et de modernisation de l’aéroport international Melchior Ndadaye. « Le projet devrait officiellement commencer dès l’année prochaine ».
En 2023, elle a indiqué que plus de 200 Burundais se sont rendus en Chine pour participer aux séminaires et formations bilatéraux et multilatéraux dans divers domaines.
« Réaliser le développement et le progrès communs, c’est l’espoir des deux chefs d’Etats, Burundais et Chinois », a souligné l’ambassadeur de Chine au Burundi.
D’après elle, ce 60ème anniversaire de relations diplomatiques doit être pris comme un nouveau point de départ pour continuer à renforcer la coopération et œuvrer main dans la main pour ouvrir un avenir radieux aux relations sino-burundaises.
Il faut noter que cet anniversaire coïncide avec le 74ème anniversaire de la fondation de la République populaire de Chine et le 10ème anniversaire de l’Initiative, « La Ceinture et la Route », proposée par le président Chinois Xi Jinping.
Cette initiative constitue aujourd’hui la plus vaste plateforme de coopération internationale et le plus grand projet de coopération publique mondiale, a-t-elle expliqué.
Comme résultat, Madame Zhao Jiang Ping, a indiqué qu’elle a déjà généré plus de 3 000 projets de coopération, créé 420 mille emplois dans les pays desservis et sorti de la pauvreté près de 40 millions de personnes.
Burundi, seul responsable de son développement
« Le peuple chinois et burundais ont de bonnes raisons de fêter cet anniversaire ensemble dans la joie et la jubilation. Car le Burundi et la Chine entretiennent, depuis 60 ans, d’excellentes relations bilatérales, d’amitié sincère et de coopération pragmatique, basées sur des valeurs partagées de solidarité, de fraternité, de confiance et de respect mutuel », a déclaré, à son tour, ambassadeur Albert Shingiro, chef de la diplomatie burundaise.
Il a reconnu que ces relations se sont renforcées et diversifiées à travers notamment les échanges commerciaux, la construction des infrastructures étatiques, la coopération dans le domaine agricole, énergétique, la sécurité alimentaire, la santé, l’éducation, etc.
D’après lui, le Burundi est conscient que la Chine est un partenaire plein d’attention et soucieux du développement du peuple Burundais. « Le Burundi est heureux de continuer d’entretenir des relations cordiales avec la Chine, un partenaire bilatéral fiable de tous les temps et de toutes les épreuves qui a toujours été aux côtés du peuple burundais, en temps de paix comme en temps de conflit ».
L’ambassadeur Shingiro se dit confiant que la Chine continuera à accompagner le Burundi dans l’accomplissement de ses objectifs de développement suivant des secteurs prioritaires inscrits dans le Plan national de développement 2018-2027 et sa nouvelle vision du Burundi : « Le Burundi : pays émergent en 2040 et pays développé en 2060 ».
Devant un parterre de différents ambassadeurs (européens, asiatiques, américains et africains) accrédités au Burundi, et d’autres invités, le chef de la diplomatie burundaise a tenu à clarifier : « Ici l’usage du mot accompagner a été mesuré. Il signifie en filigrane que le Burundi est le seul responsable de son développement, les partenaires interviennent uniquement pour accompagner les efforts nationaux ».
Le chef de la diplomatie burundaise, l’ambassadeur Albert Shingiro a réitéré l’attachement du Burundi à la politique de la Chine unique et indivisible avec Taïwan comme partie intégrante.