« Nous sommes inquiets de la manière de collecte des contributions aux élections de 2020 ». Telle est la déclaration de Mgr Joachim Ntahondereye, président de la Conférence des évêques catholiques du Burundi (Cecab). Il l’a dit ce mardi 10 avril.
D’après lui, il y en a qui sont «malmenés, forcés » de contribuer plus d’une fois. Ceci au moment où ils n’en sont pas à mesure. En outre, tout projet important suppose des prévisions.
La Cecab estime que les coordinateurs de cette collecte devraient déterminer le montant à récolter. Et rendre compte de l’état d’avancement du processus. «De la sorte, le contributeur serait fier et le ferait à la hauteur de ses moyens».
Mgr Ntahondereye souligne le caractère particulier de la contribution de l’Eglise. «Elle ne doit pas être avant tout de nature financière.» Pour la nation, nuance-t-il, l’Eglise œuvre pour le salut des âmes, l’édification de la paix et le respect de l’homme.
Selon lui, la contribution financière demandée à l’Eglise ne peut l’être qu’au niveau du diocèse. Ainsi, la Cecab demande aux chargés de la collecte de ne pas en réclamer auprès de toute autre institution appartenant à l’Eglise. Il évoque notamment les paroisses, les communautés religieuses, les centres de santé, les orphelinats, etc.
Avant de conclure : «La contribution de l’Eglise provient de ceux-là même qui contribuent individuellement».