Les associations et syndicats engagés dans la Campagne de lutte contre la vie chère, menacent de lancer ce jeudi 15 Mars 2012 un préavis et un appel à la grève générale.
Ces confédérations, collectifs et organisations de la société civile (COSYBU, CSB, FORSC, CPAJ, OAG, OLUCOME, ABUCO, PACEM, Forum Interuniversitaire, FOCODE, IJCI, CCI/LCBU, ACAT-Burundi) invitent le gouvernement, endéans 3 jours, à suspendre la mesure d’augmenter les prix de l’eau et de l’électricité, à retourner le projet de loi relatif à l’IPR des dignitaires à l’Assemblée nationale et à remettre en place un cadre de dialogue chargé des questions de la vie chère au Burundi. Ces confédérations, collectifs et organisations de la société civile « expriment leur pire indignation de voir les dignitaires burundais couronnés d’innombrables privilèges et qui refusent en plus de payer l’IPR (Impôt sur la rémunération) ». Selon Pacifique Nininahazwe, un des animateurs de cette campagne contre la vie chère, il faut que la population burundaise apprenne à revendiquer ses droits et à vaincre la peur : « Il est inadmissible qu’un simple fonctionnaire touchant 40.001 Fbu par mois paie l’impôt au moment où un dignitaire empochant par mois une somme évaluée à 8 ans de salaires de ce petit fonctionnaire, ne soit pas touché par cette obligation citoyenne », conclut ce délégué du FORSC. Selon ces organisations, la dernière hausse des prix de l’eau et de l’électricité la REGIDESO n’a fait qu’enfoncer le citoyen dans le gouffre de la vie chère et de la pauvreté sans qu’il y ait un audit externe organisationnel, financier, comptable et informatique de cette entreprise. En conséquence, le citoyen de la catégorie des ménages paie 4,67 fois le prix de l’eau qu’il payait avant le 1er septembre 2011 et 3, 66 fois le prix de l’électricité qu’il payait avait la même date : « Cette nouvelle tarification montre un mépris inédit à l’endroit de tout citoyen en général et aux membres des confédérations syndicales, des collectifs ainsi que des organisations de la société civiles engagés dans la campagne contre la vie chère », souligne un communiqué rendu public parce ces organisations. Ces dernières rejettent catégoriquement les propos du secrétaire permanent de la deuxième vice présidence et affirment qu’il n’y a pas eu de compromis à la sortie de la réunion du 7 mars 2012.