<doc7547|right>{"Même si la presse a, à un certain moment de la guerre civile, contribué à attiser le conflit, elle s’est petit à petit transformée en une presse responsable soucieuse d’œuvrer pour le retour à la paix en donnant la parole aux populations y compris aux groupes rebelles qui combattaient le Gouvernement contribuant ainsi à l’équilibre de l’information"} (…)
{"La presse aujourd’hui joue un rôle important dans la promotion et la protection des droits de l’Homme"}
Voici la position du gouvernement par rapport à la presse. Ceci est écrit noir sur blanc dans la stratégie nationale de bonne gouvernance et de lutte contre la corruption (SNBGLC) adoptée par le Conseil des Ministres du 20 octobre 2011 et annexée au Cadre stratégique de lutte contre la pauvreté ([CSLP 2->http://www.bi.undp.org/index.php?option=com_docman&task=doc_download&gid=778&Itemid=211]). Un document transmis à tous les bailleurs de fonds, notamment à Genève.
Difficile de comprendre comment le gouvernement veut museler cette presse qu’il encensait. On nage en pleine contradiction. Doit-on croire que c’était juste pour la consommation extérieure ? Comment faire « des élections libres et transparentes » alors que la presse est muselée.
De toute manière, par rapport à cette loi honnie, digne des pires dictatures, je ne doute pas un instant que le pouvoir reculera.
Dans le combat pour la liberté de la presse, le pouvoir ici ou ailleurs perd toujours quand les médias libres et l’opinion publique se mobilisent.
Concernant les fameuses « licences » exigées aux journalistes, le gouvernement n’a pas le droit d’interdire un responsable de presse privé d’embaucher qui il veut et selon les niveaux de qualification ou d’instruction qu’il fixe lui-même. C’est une ingérence flagrante des pouvoirs publics dans le droit privé régissant les contrats privés.
Peut-être, à leur décharge, tous les députes n’ont pas compris le contenu des textes adoptés. Il est impératif que les textes soumis à nos élus soient en kirundi. Cela nous éviterait ce genre de situation, peut-être…
Enfin, ce rififi nous a permis de découvrir la « profonde » capacité d’analyse de certains députés. Ainsi, l’histoire gardera que le député Bonaventure Niyoyankana a voté une loi liberticide pour des raisons « personnelles » … Et vive l’intérêt général ! Même les députés de son parti, l’Uprona, avaient voté contre. Pour la petite histoire, l’honorable Niyoyankana détient quand même un diplôme d’ingénieur. Comme quoi, le diplôme ne fait pas le député …