Elles sont obligatoires pour toute femme enceinte et surtout dans le premier trimestre. Ignorées, elles risquent de provoquer des malformations chez les nouveau-nés.
« Je fais régulièrement les consultations prénatales(CPN) pour me rassurer de la santé de mon enfant et de la mienne, » fait savoir une femme rencontrée au centre de médecine communautaire(CMC) de Buyenzi. Elle indique que les examens et l’échographie qu’elle fait, lui permettent de savoir si elle n’a pas de maladie qui nécessite un traitement spécial.
Madeleine Hatungimana, titulaire du CMC Buyenzi, abonde dans le même sens. « Si elles se présentent au cours du premier trimestre, elles bénéficient de tous les avantages tels que les vaccins, le dépistage du HIV, etc., afin d’éviter d’éventuelles malformations ou subir un avortement, » fait-t-elle savoir.
De plus, poursuit-elle, ces femmes sont sensibilisées sur l’hygiène, la malaria, le VIH, l’alimentation, l’habillement et surtout sur l’importance de donner naissance à l’hôpital et de consulter un médecin.
Dr Guy Nkurunziza, en formation de spécialisation en obstétrique au Roi Khaled, fait savoir que la CPN est un suivi de la grossesse, en dehors de la détection de probables pathologies. Elle peut révéler une maladie de la mère qui peut en entraîner une autre sur la vie du fœtus et sur elle même. Et d’ajouter : « C’est aussi l’occasion de dépister des anomalies fœtales et rechercher des facteurs de risque qu’on peut prévenir. » Mais, regrette-t-il, la plupart des femmes n’ont pas le temps de se faire soigner à cause de l’ignorance ou du niveau bas socio-économique.
Des CPN pour un accouchement sain et un enfant bien portant
Selon Dr Nkurunziza, il y a plusieurs CPN qui offrent différents avantages. Premièrement, la CPN qui se fait à trois mois et qui a pour objectifs de confirmer une grossesse évolutive et d’évaluer les facteurs de risque. « Cela permet de dépister la sérologie du VIH qui va déterminer la mise sous la PTME et recevoir des conseils tels que la suppression de l’alcool, le tabac, la drogue et la prudence dans la prise des médicaments sans l’avis du médecin, » explique-t-il.
Deuxièmement, la CPN de six mois sert à déterminer la morphologie fœtale et détecter les malformations éventuelles parmi lesquelles celles incompatibles avec la vie, par exemple l’absence du cerveau (anencéphalie), absence des reins (agénésie bilatérale des reins). Et de là, précise Dr Nkurunziza, la prise en charge de la malformation incompatible avec la vie justifie une interruption thérapeutique de grossesse sous l’accord des parents. Celles qui sont compatibles avec la vie comme l’absence d’un membre, d’un seul rein, etc., la prise en charge se fait après la naissance.
Troisièmement, la CPN qui se fait à huit mois, permet d’évaluer la croissance du fœtus en faisant des échographies et des examens physiques. « Si le fœtus affiche un retard de croissance, il peut avoir des difficultés psychomoteur dans l’enfance », souligne-t-il. Et la quatrième CPN se fait à neuf mois, et prévient les modalités d’accouchements. Enfin, la dernière consultation, se fait après huit semaines d’accouchements. Celle-là a pour objectif d’analyser le retour de la physiologie et la morphologie normale, la cicatrisation des différentes plaies et un planning familial. « Ces consultations sont de grande ampleur pour aboutir à un accouchement sain et d’un enfant bien portant, » conclut-il.
Un homme bien éduquer ne peut jamais tolérer que sa femme absente la c.p.n ,
Il Faut Eduquer Les Femmes Enceintes Sur La Cpn Et D’autres Pathologie,