[La célébration du centenaire de la ville de Gitega->http://www.iwacu-burundi.org/spip.php?article4478] avait donné l’espoir aux habitants de cette ville de voir une ville moderne et propre, débarrassée de ses vieux immeubles. Pourtant, les constructions anarchiques reprennent de plus belle.
<doc7634|right>"{Changeons nos comportements, changeons l’image de notre ville.} Hum !, ce n’était qu’un slogan de plus", sourit Albin qui regarde avec amusement un vieux bâtiment dont les ouvriers s’activent à y mettre des portes et fenêtres en métal. [Avant le 22 décembre 2012->http://www.iwacu-burundi.org/spip.php?article4478], les autorités avaient juré de ne plus permettre aux propriétaires des parcelles à construire n’importe comment, et où, au centre ville. La priorité était, disaient-ils, de construire en hauteur : "Les vieilles maisons doivent céder la place aux immeubles modernes. Ceux qui ne le peuvent pas devront vendre à temps à ceux qui en sont capables" avait-on annoncé.
Aujourd’hui, de nombreux habitants sont stupéfaits de constater que les mauvaises habitudes ont repris. De plus belle : pour contourner cette décision, certains propriétaires mettent un peu de ciment sur les fissures ouvertes à l’extérieur, enlèvent aussi les portes qui étaient en bois pour les remplacer par celles qui sont en métal. Mais pas question de toucher au plan. À la rigueur, ils passent les murs à la chaux.
Les autorités jurent qu’elles ne le savaient pas !
Beaucoup commençaient à penser vendre leurs parcelles, pour éviter les coûts de réfection de leurs propriétés. Mais face à la situation, ces mêmes acquéreurs de parcelles se demandent si cette mesure n’était valable pour une certaine catégorie de propriétaires.
Et les autorités provinciales sensées faire respecter cette mesure disent ne pas être informées des tentatives de contournement des mesures prises pour embellir la ville : "La mesure reste en vigueur, celui qui a passé outre sera obligé de démolir. Nous ne permettrons plus de construire encore au centre ville si ce n’est sur base du plan convenu. Nous avons maintes fois organisé des réunions pour les sensibiliser. Aujourd’hui trop c’est trop", explique Gérard Nibigira, conseiller principal du gouverneur de Gitega.
Même son de cloche chez les responsables de l’Urbanisme. L’ingénieur Aimé Irambona promet de faire respecter dans les meilleurs délais les mesures déjà prises : "Tous ceux qui pensent qu’ils continueront à faire du cache-cache se trompent. S‘il s’avère qu’ils ont transgressé nos conventions, ils seront obligés de tout détruire"
Et si c’était la énième mise en garde ?