En se préparant au cinquantième anniversaire de l’indépendance du Burundi, la commune Ngozi, appuyée par les associations paysannes, la population et la Pradecs, est en train de construire un stade dans la zone Mivo. Les Batwa sont les premiers à être engagés.
A 13 km de la ville de Ngozi, côté ouest. Un stade est en train d’y être érigé, sur la colline Mwungere, zone Mivo, commune et province de Ngozi. Il s’étend sur une superficie de 12O m sur 70m. Il sera présenté par les autorités communales le 1er juillet 2012, à l’occasion du cinquantenaire de l’indépendance du Burundi. Selon Athanase Kibinakanwa, plus de la moitié des personnes qui ont été engagées est issue de la communauté Batwa. « Pour réduire la mendicité qui règne dans cette classe sociale, nous les avons d’abord privilégiés afin qu’ils puissent s’acheter des habits, se trouver de la nourriture sans aller mendier dans les rues, les magasins et les hôtels de la ville de Ngozi », poursuit-il. Ces Batwa ont été engagés dans les activités de plantation de gazon, au service d’arrosage et les autres comme des aide-maçons. X.V., est une mère de deux enfants d’origine batwa. Elle témoigne : « Depuis que j’ai été embauchée, mes deux enfants sont bien nourris et habillés. » Elle compte acheter une chèvre dans les deux prochains mois.
Bientôt des hôtels aussi
Pour Athanase Kibinakanwa, la zone Mivo est un lieu touristique. Les gens visitent souvent la réserve naturelle de l'{umukinya}. Après le stade, insiste-t-il, de nouveaux quartiers et des hôtels seront construits tout au tour : « Les visiteurs n’auront plus besoin de passer la nuit au chef-lieu de Ngozi. » Selon lui, la commune et d’autres associations sportives organiseront des tournois de football qui seront bénéfiques à la commune.
D’où vient le matériel pour construire le stade ?
« La collecte des matériaux (tôles, ciment, briques et fers à béton) et l’aménagement du terrain ont débuté en décembre 2011 », précise François Manariyo Biganwa, chargé de superviser ces activités. D’après lui, la tribune aura une forme d’arc et scindée en trois parties. Ce stade sera capable d’accueillir plus de dix mille personnes. Selon Athanase Kibinakanwa, conseiller technique chargé du développement communal, c’est un projet qui coûtera plus de 30 millions Fbu. Les financements proviennent du président de la République, de la commune, des 67 associations paysannes œuvrant dans la zone Mivo et de la population. La commune a aussi bénéficié de l’aide du Pradecs (Projet d’Appui au Développement Communautaire et Social).