Les occupants des bureaux, habitations, boutiques et autres services situés sur l’avenue des Eucalyptus craignent pour leur santé, cet axe est très poussiéreux avec du ciment en suspension. Pour cause, les travaux de construction du siège de la Bancobu dirigés par la société tunisienne AMA Group.
«Actuellement, j’ai l’impression que je tousse beaucoup. Il m’arrive de sentir l’odeur du sang quand ça me prend. L va falloir mettre son masque tout le temps », se plaint F.G, un riverain de cette avenue des Eucalyptus située entre l’av. du 18 septembre et la RN3.
Les occupants des bureaux situés dans les environs de ce chantier interrogés disent qu’il y a risque d’attraper différentes maladies respiratoires. A chaque passage d’un véhicule, raconte un occupant d’un bureau situé sur l’av. des Eucalyptus, un nuage de poussière traîne derrière lui. Et suite à l’inhalation de cette poussière, poursuit-il, les gens toussent, éternuent, sans parler des irritations oculaires.
« Les personnes exerçant leurs travail sur cette avenue et dans les environs sont obligés de vivre avec ce désagrément, nous travaillons les portes et fenêtres légèrement fermées suite à cette poussière », se désole un fonctionnaire des environs.
Interrogés, les riverains de cette avenue affirment vivre le calvaire. Une restauratrice qui a requis l’anonymat affirme avoir perdu une dizaine de ces clients. Même son de cloche dans les sociétés Zenith Service et Bionic Group.
Cette partie, disent-ils, a été construite vers la fin du mois de mars de l’année en cours. « C’est la société AMA Group qui l’a aménagée. A cette époque, nous croyions qu’elle sera bétonnée ou goudronnée. Ce qui n’est pas le cas aujourd’hui ».
Ces derniers en appellent à l’intervention des autorités. Contactée, la société tunisienne, AMA Group, maître d’œuvre chargé de la construction du siège de la Bancobu s’est refusée à tout commentaire.
« Il y a des soucis à se faire »
« Avec l’inhalation progressive de la poussière, des particules se fixent sur les poumons », indique le Dr Jean Nibaruta, un pneumologue. Ces dernières, poursuit-il, causent successivement la pneumopathie ou la pneumoconiose, la fibrose pulmonaire et l’insuffisance respiratoire.
Pour se protéger contre ce danger, Dr Nibaruta conseille le port obligatoire d’un masque FFP2. Pour ceux qui seraient déjà malades, il recommande une radiographie thoracique, une spirométrie ou un scanner thoracique tous les trois ans.
Sous d’autres cieux lointains, les riverains demanderaient la suspension du permis de construire auprès des services qui l’ont délivré jusqu’à ce que ce problème soit réglé ! Si ces services ne réagissaient pas, le tribunal administratif se saisirait du dossier pour protéger la santé des citoyens.
Mais sous d’autres cieux d’autres mœurs.