« Beaucoup de choses circule au sein des Bagumyabanga et ailleurs. Dans une démocratie, renouveler les dirigeants des institutions est chose normale », indique le président de la République et président du Conseil des sages, Evariste Ndayishimiye, dans son discours. Pour lui, ce congrès est un moment propice pour faire un examen de conscience. Selon lui, certains dirigeants se comportent comme des chèvres. « Lorsque j’ai le dos tourné, il ponctionne quelque part. Ne vous en faites pas, le pays ne va nulle part. Le pays est sous contrôle. » Le président de la République a beaucoup insisté sur la bonne gouvernance. « C’est le socle de la démocratie. La bonne gouvernance repose sur des dirigeants qui mettent en avant l’intérêt général. Il faut différencier la personne et son poste ».
Tout était sous contrôle. Personne n’est autorisé à entrer avec un téléphone et encore moins prendre des photos. Le président Ndayishimiye est arrivé avec le secrétaire général du « parti de l’aigle », Révérien Ndikuriyo, et les autres membres du Conseil des sages. Connu pour sa verve, le secrétaire général du parti Cndd-Fdd a lu un message bien préparé. Les consignes données étaient strictes : pas de téléphones, pas de carnets ni de stylos. Rien ne filtrait. Mais, les tractations avaient eu lieu très tôt le matin.
Etaient présents à ce congrès ordinaire comme invités, le vice-président de la République, Prosper Bazombanza, les chefs de certains partis politiques, l’ancien président de la République Domitien Ndayizeye et l’épouse de feu président Melchior Ndadaye et les ambassadeurs accrédités au Burundi.