Au moment où une certaine opinion semble affirmer que l’opération de recensement des anciens combattants a pour objectif d’envoyer ces derniers en Somalie pour prêter main forte à leurs frères d’armes déployés à Mogadiscio dans le cadre de l’AMISOM, le Colonel Gaspard Baratuza, porte-parole de la Force de Défense Nationale (FDN) dément cette ’’manipulation’’. C’était au cours d’un point de presse tenu ce mercredi 21 mars à l’Etat Major.
<doc3356|right>Selon le porte-parole de la FDN, cette opération ne vise que la constitution d’une base des données actualisées. Ce qui permettra d’après lui, au Ministère de la défense nationale d’élaborer des projets pour ces anciens combattants. Ce recensement concerne, précise-t-il, les handicapés de guerre, les pensionnés et tous les démobilisés.
Pour Gaspard Baratuza, cette opération de deux semaines a débuté ce lundi 19 mars et elle se termine avec la fin de ce mois. Elle se déroule dans toutes les communes du pays mises à part les provinces de Bujumbura Mairie, Bujumbura rural et Bubanza.
Pour ces trois provinces, le programme a débuté le 21 mars et va durer dix jours : «Cette identification a un début et une fin et ne vise que l’intérêt de ces anciens combattants », a indiqué Gaspard Baratuza, porte-parole de la FDN.
Il a souligné qu’il n’y a pas de sanctions pour ceux qui ne vont pas se faire enregistrer mais qu’ils ne seront pas tenus en considération au moment de l’élaboration des projets visant ces anciens combattants.
Le Colonel Gaspard Baratuza a rappelé que le décret 100/008 du 13 septembre 2010 portant structure, fonctionnement et missions du gouvernement de la République du Burundi, oblige le ministère de la Défense nationale et des anciens combattants de veiller à la formation et à la réinsertion socioprofessionnelle des anciens combattants.
Il est question ensuite de les inciter à œuvrer dans des associations génératrices de revenu. Et enfin, indique le Colonel Baratuza, il faut les soutenir, les encourager à être des messagers de la paix et du patriotisme et élaborer une politique d’encadrement des anciens combattants.