La Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs encourage les Etats membres dont le Burundi à lutter contre l’exploitation illégale des ressources naturelles.
<doc6187|right>Sous peu, il sera impossible d’exporter les minerais d’origine douteuse. Avec la signature par le chef de l’Etat, le 15 décembre 2010 à Lusaka, du Protocole contre l’exploitation illégale des ressources naturelles le Burundi s’est engagé à respecter et à mettre en œuvre des mécanismes convenus de transparence dans le commerce des minerais.
Parmi ces outils préconisés par l’Initiative régionale contre l’exploitation illégale des ressources naturelles, il y a le mécanisme de suivi et de certification des minerais, l’harmonisation des lois sur l’exploitation minière, la création d’une base de données pour suivre leur commerce dans la région.
Il y a également comme mécanisme, l’officialisation de l’exploitation minière artisanale et à petite échelle, l’établissement d’un mécanisme de dénonciation et la promotion de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITEI).
Selon Eddy Mbona, expert régional à la CIRGL en ressources naturelles, chargé du mécanisme de certification des minerais, dans les mois qui viennent, il sera très difficile, d’exporter les minerais comme l’or et le coltan sans pouvoir prouver sa traçabilité. « Il va falloir déterminer la provenance de chaque container, sa cargaison, le site minier d’origine et la route empruntée. Un certificat régional sera exigé. Le site minier devra être certifié vert », avertit cet expert.
D’après lui, les Etats « ont la responsabilité de contrôler et de valider ces sites miniers. La chaîne d’approvisionnement doit être contrôlée, du site minier jusqu’à la porte d’exportation. »
Pour lui, il n’est pas interdit pour un Burundais d’acheter de l’or ou du coltan dans un comptoir reconnu en RDC. « Mais les transactions doivent être transparentes. Il faut au départ que celui qui est chargé de l’approvisionnement ait un certificat régional prouvant la provenance de l’or ou du coltan à vendre. Ces minerais passent par les ports des pays de la CIRGL et là, il y a des contrôles par des experts. Si vous sortez avec des minerais d’origine douteuse, vous ne pouvez pas échapper », met en garde Eddy Mbona.