Le ministère de l’Eau, de l’Environnement, de l’Aménagement du territoire et de l’urbanisme voudrait que les journalistes relaient tout ce qui touche les objectifs de la prochaine conférence sur le développement durable ou Rio+20. Elle est prévue pour le 20 juin au Brésil.
D’après Marie Rose Kabura, point focal national du développement durable, cette conférence est organisée dans la suite de la Résolution A/64/236 de l’Assemblée générale des Nations Unies, tenue le 24 décembre 2009. Elle coïncidera avec le 20ème anniversaire de la conférence de Nations Unies sur le développement durable de 1992 à Rio (Brésil) et le 10ème anniversaire du sommet mondial sur le développement durable tenu en 2002 à Johannesburg, (Afrique du Sud). Mme Marie Rose Kabura précise que Rio+20 vise à sécuriser le renouvellement des engagements politiques internationaux en faveur du développement durable. Elle vise, poursuit-elle, à établir un bilan des progrès accomplis et les défis à relever dans la mise en œuvre des documents finaux des sommets importants tenus sur le développement durable. C’est une occasion, mentionne-t-elle, de dresser la liste des nouveaux défis à surmonter. D’après elle, deux thèmes attireront l’attention des participants à Rio : Il s’agit de l’économie verte dans le contexte du développement durable (appelé aussi croissance écologique) et de l’éradication de la pauvreté et le cadre institutionnel du développement durable. Pour Mme Kabura, l’économie verte est un levier de changement pour amorcer une croissance économique respectueuse de l’environnement. Ce changement s’inscrit, dit-elle, dans la logique d’une croissance écologique, seule capable de tenir en considération les besoins de la majorité des populations, en vue de réduire la pauvreté. L’économie verte ne se réduit pas aux technologies vertes et aux savoir- faire, aux éco entreprises, aux financements spécifiques, mais, nuance-t-elle, elle implique avant tout une transformation en profondeur des modes de production et de consommation.
L’environnement au cœur de tous les débats
Mme Kabura souligne qu’une telle transformation implique l’intégration et le respect des normes environnementales. La prise en compte du social et du culturel dans l’ensemble de l’activité économique s’avère indispensable : « Cette économie suppose l’engagement citoyen et la capacité collective de préserver les écosystèmes », indique-t-elle. En cette période de crise mondiale économique et financière, poursuit Mme Kabura, l’économie verte apparait comme un moyen de juguler les effets de celle-ci, en créant des emplois locaux, en produisant et en consommant de façon plus responsable, tout en respectant les équilibres naturels. Le point focal national du développement durable souligne que la question de stabiliser la croissance démographique sera aussi à l’ordre du jour. Une attention particulière sera aussi portée sur une distribution équitable des bénéfices du développement entre toutes les composantes de la société. Enfin, indique-t-elle, il s’agira de veiller à ce que les outils de production et les déchets qu’ils génèrent restent dans les limites des capacités de régénération et d’absorption de notre planète tout en assurant un environnement écologiquement viable pour les êtres humains. Bref, « comprendre l’équilibre qui doit s’établir entre la croissance économique, le développement social et la protection de l’environnement » est le but ultime de cette prochaine conférence. « Ces trois éléments doivent être liés et interdépendants pour garantir un équilibre naturel et un développement harmonieux pour le bien être de l’homme.» Avec la collaboration du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), la 1ère séance d’explication à l’endroit des journalistes a eu lieu le 16 mars. La 2ème le 19 avril et la 3ème est prévue ce vendredi 11 mai au Centre d’Information des Nations Unies.