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Conflits fonciers à Rugombo : quand les éléphants se battent…

05/05/2013 Commentaires fermés sur Conflits fonciers à Rugombo : quand les éléphants se battent…

Un bras de fer oppose la Compagnie de gérance du coton (COGERCO) et l’administration communale de Rugombo au sujet de 50 hectares occupés par 20 ménages du site de Miduha. Ces derniers sont sommés de quitter les lieux.

Vingt ménages y vivent sur le site de Miduha, à quatre kilomètres du chef-lieu de la commune Rugombo. D’une superficie de 50 hectares, il a longtemps appartenu à la COGERCO. Celle-ci conditionnait l’octroi de ces terres à la culture exclusive du coton. Par après, l’administration communale a réattribué ces terres à la population contre de l’argent.
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{Le site de Miduha se trouve dans la commune de Rugombo, à 500 mètres de la Rivière Rusizi, frontière naturelle entre le Burundi et la RDC. Ce site compte environ cent personnes vivant dans des conditions très précaires. Ils sont venus de divers coins du pays à la recherche des terres cultivables. Sans école ni centre de santé, les enfants passent leur temps à jouer au bord de la Rusizi.}
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D’après l’agronome en chef du secteur Rugombo, Gordien Ruvugo, ces terrains sont la propriété de la COGERCO. Il précise que cette compagnie a toujours exercé ses activités sur ces terres en encadrant les cotonculteurs. Selon lui, l’administration communale n’a aucune prérogative d’attribuer des terres qui ne lui appartiennent pas. Il demande à l’administration provinciale d’aider la compagnie à recouvrer ses terres.
Les procédures ont déjà commencé.

« La commune s’est contentée de percevoir de l’argent »

Rosette Nibizi, habitante du site de Miduha, ne mâche pas les mots : « Nous sommes victimes d’une injustice notoire. Nous avons payé les frais d’acquisition de nos terres à la commune. » Selon elle, la commune est responsable de tout ce qui leur arrive ; car « elle s’est contentée de percevoir de l’argent sans même octroyer des pièces justificatives.
Les habitants du site de Miduha soulignent que l’administration invoque des questions de sécurité pour les chasser : «  On nous accuse de collaborer avec les groupes de malfaiteurs établis à l’Est de la République Démocratique du Congo. Des fouilles perquisitions sont souvent opérées par les forces de l’ordre.» Un agent de la sécurité rencontré tout près du site a révélé que le contrôle des mouvements nocturnes à cet endroit est difficile. M.T. n’exclut pas la complicité de certains habitants de Miduha avec quelques groupes de malfaiteurs.

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