Jean Claude Karerwa Ndenzako a relativisé les inquiétudes liées à l’arrêt de l’aide au développement depuis la crise politique de 2015.
Monsieur Ndenzako a estimé lors d’une conférence publique tenue en province Rumonge par les représentants des différents portefeuilles ministériels, que le tarissement de l’aide au développement ne devrait pas continuer à susciter des remous. Selon lui, l’aide au développement ne devrait pas être l’alpha et l’Omega pour l’envol économique du pays: «De penser que sans les bienfaiteurs étrangers, on est foutu, est un mythe», a-t-il déclaré avec assurance.
Reprenant le président de la République, Pierre Nkurunziza, il a avancé que le Burundi doit s’autosuffire économiquement et qu’il en a tout le potentiel avec un sous-sol riche et une position géostratégique favorable «que d’autres nous envient».
«La nature burundaise est un appel d’air suffisant aux investissements étrangers»
Interrogé sur la question de la non-attractivité du Burundi pour les investisseurs internationaux, le porte-parole du chef de l’Etat a rétorqué que le Burundi est doté d’un potentiel touristique énorme qui peut drainer de nombreux investissements étrangers, diminuant ainsi la dépendance à l’aide au développement. Le Burundi, d’après lui, est «une terre bénie de Dieu».
« Vivre en autarcie n’est pas faisable mais… »
Pour sans doute nuancer son propos, il a défendu que le Burundi, comme n’importe quel pays, ne pourrait vivre isolé du reste du monde : «J’ai conscience que vivre en autarcie n’est pas chose possible mais il faudrait savoir aussi que notre pays a autant à offrir qu’à recevoir des autres nations et ne devrait donc être cramponné à un statut de mendiant ». Un clin d’œil à l’endroit de nombreuses critiques de l’opposition et de la Communauté internationale.
En gros, «N’ayez peur de rien, tout va bien», tel semble être le fin mot de sa prise de parole concernant l’état actuel de l’économie burundaise.