Du 17 au 18 avril 2024, le ministère ayant la jeunesse dans ses attributions a organisé une Conférence nationale des jeunes à Gitega. Ils étaient venus de toutes les provinces du pays. Ils affirment qu’ils sont sur le bon chemin pour atteindre la vision d’un Burundi émergent en 2024 et un Burundi développé en 2060
Cette conférence de deux jours, édition 2024, a été rehaussée par la présence du chef de l’Etat, Evariste Ndayishimiye, des représentants de la Banque d’investissement pour les jeunes (Bije) et du Programme d’Autonomisation économique et d’Emploi pour les jeunes (PAEEJ), leur parrain.
Ces filles et garçons issus de toutes les sensibilités du Burundi ont raconté leur parcours de sans-emploi jusqu’aux entrepreneurs. Ils estiment que le moteur pour leur développement est déjà en marche. Ils sont aujourd’hui des agriculteurs ; des éleveurs de poules, de lapins et de porcs.
Ils ont profité de l’occasion pour témoigner sur leurs expériences positives afin d’encourager les autres jeunes qui comptent jusqu’aujourd’hui sur le gouvernement pour trouver de l’emploi. Les jeunes peuvent ainsi contribuer à la Vision 2040-2060.
Ainsi par exemple, Damascène Hacimana de Cibitoke œuvre dans l’élevage des lapins et des poules. Selon ses dires, il est parti presque de rien avant de créer le Farm Chicken and Rabbit Investiment où il élève plus de 1 000 lapins.
« J’ai commencé avec 500 FBu pour acheter ma première poule. Aujourd’hui avec des connaissances que j’ai acquises au Burundi et à l’extérieur du pays, ma société sise à Bukinanyana est devenue le reflet de ma détermination », se félicite -t-il.
D’après lui, aujourd’hui il peut se targuer d’avoir insufflé ce dynamisme aux autres jeunes qui viennent apprendre dans sa société comment se lancer dans l’élevage.
« En collaboration avec la diaspora burundaise du Canada, des Etats Unies d’Amérique et d’Australie, nous comptons ouvrir prochainement une filiale à Mabayi qui va accueillir 20 000 lapins à 20 000 autres à Kayogoro !»
Richard Niyonzima est un albinos entrepreneur agricole de Muramvya. Il témoigne avec fierté qu’il ne peut pas être emprisonné pour une histoire de quelques millions de nos francs.
« A partir d’un petit jardin de tomates, j’élève des porcs et des poissons. Je cultive plus de 2 ha de choux et d’oignons. Je me suis spécialisé dans les cultures potagères, et j’emploie plus de 20 salariés », a-t-il confié.
« Le développement commence dans nos têtes »
Pour le président de la République, les jeunes représentent plus de la moitié de la population burundaise. Aucun programme de développement au Burundi ne peut aboutir sans les jeunes.
Bien plus, tout progrès doit commencer par le changement des mentalités chez nos jeunes diplômés ou pas. Evariste Ndayishimiye est ainsi convaincu que le développement commence dans les têtes des gens.
« Je vous dis à chaque occasion que le changement commence par le changement des mentalités », a déclaré Evariste Ndayishimiye. Il encourage les jeunes à se battre et à travailler avec persévérance et abnégation.
« En 2023, je vous disais qu’il ne faut pas attendre d’être servis sur un plateau ou l’assistance. Même maintenant je vous le répète, exigez une seule chose : des politiques publiques à même de vous permettre de vous réaliser vous-mêmes ! ».
Le chef de l’Etat burundais a ainsi vivement encouragé les jeunes à cultiver l’esprit d’initiative et de créativité. Car, la prospérité d’une Nation se mesure à l’aune de la vitalité de sa jeunesse ainsi par rapport à sa capacité de créativité et d’innovation.
« Le gouvernement a fait le choix, conformément à la vision 2040-2060, d’investir dans le capital humain. Je vous invite donc à prendre en main votre destin, à être les acteurs d’un changement qualitatif pour le pays », les a-t-il interpelés.
Le travail d’un concepteur d’une vision à long comme celle d’un Burundi émergent en 2040 et d’un Burundi développé en 2060 consiste en grande partie à encadrer, équiper et accompagner une génération responsable qui la réalisera. J’encourage et soutiens notre Président dans cette voie.
S.E Monsieur le président de la République du Burundi,merci pour votre travail acharné pour rendre nos jeunes responsables de leurs propres vies.
Cependant,il faut aussi renforcer nos institutions gangrénées par la corruption.De l’aéroport Melchior Ndadaye au fin fond du pays tout est corruption.Il faut toujours payer pour un service normalement public payé par les taxes.Cela décourage tout esprit d’initiative au Burundi parce que le coût de la corruption dépasse le bénéfice d’initiatives privées.Avec la corruption au niveau actuel,il sera difficile d’avancer.Il faudrait des mesures drastiques pour endiguer définitivement la mentalité de prédateur au sein même de l’appareil de l’Etat.Avec tous nos respects.