Le ministre de l’Intérieur et de la formation patriotique a jugé positivement le climat politique actuel à l’exception d’actes d’insécurité imputables au parti CNL.
Monsieur Barandagiye a estimé lors d’une évaluation bilan tenue à l’hôtel Source du Nil à Bujumbura en compagnie des gouverneurs provinciaux et représentants des différents partis politiques, que la coexistence « transpartisane est au beau fixe. »
Toutefois, tout en allant dans le sens de leur ministre de tutelle, la presque-totalité des gouverneurs présents (15/18) ont massivement pointé du doigt le CNL pour des troubles à l’ordre public en tout genre et souvent à l’endroit des militants du parti CNDD-FDD. Une accusation relayée par les patrons des partis RADEBU qui a vu la participation de son leader Jean de Dieu Mutabazi et Tite Bucumi du MSP-INKINZO. Ce dernier a exigé au ministre de suspendre carrément CNL.
«Nous ne sommes pas un parti fantoche»
Simon Bizimungu, secrétaire général du CNL, répondant aux nombreuses reproches sur l’implication massive de son parti dans des actes de violence , a expliqué qu’il faut se garder de coller une étiquette politique derrière chaque acte de malfaisance: «Un criminel est avant tout criminel avant d’être affilié à une quelconque formation politique».
Il a par la suite rappelé que le CNL n’est ni un parti politique clandestin car légalement autorisé par la loi, ni un parti «téléguidé de l’étranger» dans le but de déstabiliser les institutions nationales. Une pique dirigée à l’endroit du patron du RADEBU. Lors de son intervention, Jean de Dieu Mutabazi avait accusé le CNL d’être un parti mandaté par des forces occultes pour salir l’image du pays à l’échelle internationale.
«Rien n’est laissé au hasard, nous avons la situation en main», a résumé le ministre de l’Intérieur pour clôturer la rencontre.