Une plate forme de 8 associations qui militent pour les droits des victimes se dit consternée d’assister impuissante à la destruction d’une des fosses communes contenant plus ou moins 430 personnes massacrées en 1995 par l’armée, à Kivyuka en commune Musigati dans la province de Bubanza. <doc2661|left>Cet acte survient à la vielle de la mise en place de la Commission Vérité et Réconciliation au Burundi. D’après le Centre d’appui et de réflexion des associations des victimes des conflits sociopolitiques – Caravi, ceci vient malheureusement contribuer négativement à la découverte de la vérité car celle-ci sera difficile à rechercher sur ce lieu de triste mémoire si les preuves sont détruites. C’est la construction de la route Bubanza-Ndora par la société Sogea Satom qui a occasionné ces destructions de fosses communes. Ce Centre demande avec insistance au gouvernement d’ordonner l’arrestation immédiate de ces destructions "qui viennent remuer le couteau dans la plaie encore béante des victimes". L’association CARAVI encourage néanmoins le gouvernement à continuer ce processus délicat de la recherche de la vérité sur le passé douloureux du Burundi. Elle demande également au gouvernement burundais de consulter les acteurs non étatiques en général et les associations des victimes en particulier qui travailleront nécessairement avec la CVR.