Plus ou moins 200.000 écoliers passaient le test de la sixième année primaire à travers le pays, ce 27 mai. Alors que seuls 70% des candidats seront retenus pour avancer en 7ème année, Iwacu s’est rendu dans quelques centres de passation du concours pour tâter l’ambiance.
Mairie de Bujumbura. Du sérieux, malgré tout
Pas très difficile, sauf les maths. C’est la réponse des écoliers interrogés après cette épreuve qui donne accès à l’école secondaire. La surveillance a été rigoureuse.
Centre Stella Matutina. Sept écoles primaires y passent le concours : Le Flambeau, les Poussins, l’Arc-en-ciel, l’Indépendante, la Stella Matutina, l’Ecole de l’Unité, Kabondo. Les examens sont les maths, le français, le kirundi et l’Etude du milieu. « Sur 588 écoliers inscrits, 10 ne se sont pas présentés », précise Mme Gertrude, présidente du Centre Stella. Il est 9 heures. « Pourquoi certains font les maths et d’autres le français ? », ai-je demandé à un des surveillants. « Pour éviter la tricherie, ceux qui se partagent le pupitre font des examens différents. A 10 heures, on va inter changer. »
Dans la salle, tout semble bien organisé, chacun connaît son rôle. Hélas, l’ambiance a une autre odeur à l’extérieur. Une maman arrive avec son fils à qui on a refusé de passer le concours, faute de numéro. « Laissez mon fils passer les examens, on va discuter le reste après », ordonne la mère en colère au chef du centre Stella. « Pas question madame, rien ne prouve qu’il a été régulier. » Le ton monte, on passe aux appels, pas de solution. « Mon enfant doit passer l’examen !…Pas question ! »
Attention aux nouvelles écoles
Après tout, il faut une solution. Je demande à la maman ce qui s’est passé. D’après elle, une nouvelle école, Global school, s’est implantée à Gasekebuye. Plusieurs parents du quartier y ont envoyé leurs enfants, distance oblige. Cependant, poursuit-elle, à la fin du premier trimestre, nous apprenons qu’elle n’est pas encore agréée par le ministère de l’Enseignement primaire. C’est ainsi que je l’ai amené ici à Stella. Marie Claire Inamahoro, directrice qui arrive dare-dare à l’école, reconnaît effectivement que le garçon a fait deux trimestres à Stella. Que faut-il faire ? Appeler l’inspecteur, le directeur de l’Enseignement primaire en Mairie de Bujumbura. Le garçon va finalement passer le concours. Mais dans quel état ? A 9h40, il aura le temps de lire la première épreuve… Pour se rattraper peut-être aux trois qui restent.
Au Centre Lycée du lac, les écoles primaires Comibu, Foream, Celav et Ntahangwa y ont passé le concours. Dix écoliers se sont absentés. Au Centre ETS Kamenge, il y avait l’école primaire Gasenyi I et Mutima Ukeye. Sur 257, seul un écolier ne s’est pas présenté. Selon les responsables de ces centres, aucun incident à signaler. Le concours s’est terminé à 13 heures.
@Mpore Bink: Tu as parfaitement raison surtout quand tu dis que nous avons un système d’enseignement qui réduit le jeune écolier à néant. Oui, cette génération est victime de l’ignorance de ses dirigeants. Malheureusement c’est toute une génération qui est sacrifiée.
A quoi sert la décentralisation du secteur de l’enseignement? Nous savons qu’il y a un DCE(directeur communal de l’enseignement) qui s’occupe de tout ce qui relève de l’enseignement sur la commune. Un seule question: comment une école non agrée peut-elle ouvrir ses portes dans une commune et fonctionner sans que le DCE et l’administrateur communal ne s’en rendent pas compte?
le concours national a perdu toute sa saveur! Avec l’arrivée de l’école mfyonda ntahe, les écoliers ont été découragés par ce nouveau système qui les réduit à néant mais pour un instant parce qu’il disparaitra avec la chute de ces dirigeants ignorants.
C’est plutot toi Mpore qui est ignorant car tu ne connais rien de l’enseignement de base!
@Mpore Bink
Iyo ni nostalgie de la gloire déchue igufashe! Pole sana!!!!