A environ deux semaines du concours national édition 2021, certaines écoles de la zone Gatumba frappées d’inondations ont du mal à se préparer.
L’Ecole fondamentale Kinyinya II située au quartier Kajaga, zone Gatumba, a été inondée. Elle compte 84 élèves de la 9ème qui vont faire le concours national.
Ces derniers en font les frais. A part les cours de tous les jours, ils devraient avoir les séances de renforcement pour tous les après-midi, afin de se préparer au concours national.
Mais ces cours ne sont pas possibles, d’après la responsable de cette école. Car les classes sont occupées les après-midi par les écoliers d’à côté, l’Ecofo Kinyinya II, qui est complètement inondée.
Ces cours de renforcement ne se feront que le samedi. « Mais c’est loin d’être suffisant. Ils ne pourront pas finir toutes les épreuves types », affirme la responsable.
La direction de cet établissement et tout le personnel s’inquiètent de la chute du taux de réussite et la multiplication des échecs. « Non seulement la préparation au concours est difficile mais aussi les conditions dans lesquelles les élèves se présentent à l’école sont très difficiles ».
Selon la responsable, une grande partie de cette zone Gatumba est inondée. Les élèves ont du mal à se déplacer, ils doivent se frayer un chemin dans les eaux pour arriver à l’école. Les retards et les absences deviennent nombreux.
Des élèves de cet établissement affirment effectivement qu’ils arrivent souvent en retard à cause des inondations. « Nous devons contourner le chemin le plus court et passer loin, là où les eaux n’ont pas envahis. Même les enseignants ratent parfois leurs heures de cours à cause des retards. Nous nous retrouvons en arrière par rapport aux programmes», confie Bonia Mugisha, élève dans la classe à test.
Une autre élève confie qu’elle fait 45 minutes de retard par rapport à son heure habituelle d’arrivée. Leur maison a été inondée. La famille a dû déménager loin de l’école.
Laurent Nzeyimana, enseignant des sciences humaines dans la classe à test s’inquiète aussi de la chute considérable du taux de réussite au concours national. « Les heures de renforcement diminuent. Car les élèves ne bénéficient pas du programme de renforcement les après-midi. Même s’ils vont en bénéficier les samedis, ils ne pourront pas finir tout le programme de renforcement. »
Même situation à l’Ecofo Mushasha I, inondée. Eliane Akimana, élève de la 9ème à cet établissement confie qu’avant, les élèves s’organisaient en groupes pour réviser selon le niveau des uns et des autres et s’éparpillaient dans différentes classes. « Aujourd’hui, ce n’est plus possible. Plusieurs classes sont inondées et nous révisons en masse et en désordre».