Kidumu a honoré sa parole en offrant, ce samedi 3 septembre, un concert live hors du commun, devant un millier de Bujumburiens.
Le concert devait commencer à 17h30, mais Kidumu n’est monté sur scène qu’à 20h. Dès sa première chanson, l’ambiance est très vite devenue festive avec des fans se trémoussant dans tous les sens, des bières coulant à flot…
L’interprétation de ses anciens succès a vite fait oublier aux citadins le goût amer des deux heures d’attente.
De « Nitafanya » à « Birakaze » en passant par « ubushikira nganji », la star avait bien peaufiné son répertoire. Du petit au grand, des autorités présentes au citoyen lambda, le mot d’ordre semblait le même : danser, se trémousser sur chaque morceau interprété.
«Je suis venue à 17h, je n’ai vu Kidumu qu’à 20h. Heureusement, il ne m’a pas déçu»,a lancé C.I., une jeune citadine, essoufflée par des pas de danse.
La star ne s’est pas arrêtée qu’à l’interprétation de ses tubes. Entre deux chansons, il a lancé son message de paix : «Tout Burundais qui dit du mal de son pays à l’étranger ne s’attire que malédiction. »Bien avant, la star avait déclaré : «Ce message, ce n’est pas l’Etat qui me l’a soufflé. »
Avant d’entamer sa célèbre chanson « yaramenje », la star a demandé au public d’allumer les téléphones en symbole de paix. Le terrain tempête s’est alors illuminé de lumières de Smartphones.
Assis au premier rang, Willy Nyamitwe, le conseiller spécial chargé de la communication à la présidence, n’a raté aucune scène du show. «Je décris Kidumu comme quelqu’un qui aime son pays. Etant de la diaspora, ce concert est comme une pierre pour bâtir l’édifice. »Pour lui,ce show montre le potentiel de Kidumu de pouvoir rassembler les gens de toutes tendances confondues.
Signalons que la star est venue se produire sur invitation de l’ambassade kenyane qui organise une foire au terrain Tempête jusqu’au 11 septembre.
On voit très bien qu’il a attaqué l opposition. Mais quel message a t il lancé au gouvernement? Turabona kandi turatahura. N en déplaise! !!
None kidumu ashigikiye DD hari ingorane ? Ari mu bandi ntacomubuza kuba DD. Nabandanye ntasigare inyuma, baramukeneye.
Après Léonce Ngabo, c’est maintenant au tour de Kidumu de flirter avec le régime des DD. Bonne chance à toi! Penses quand même à faire libérer tes frères qui pourrissent à Mpimba, ou continues de chanter pour le chantre du régime, Nyamitwe, qui les fait voir des vertes et des pas mûres!
Bonne chance Kidumu. Rappelez-vous : on entre facilement dans les griffes des DD, ils ont tout ce qu’il faut pour attraper les nigauds. Mais on y sort très difficilement, au pire on finit par partir les pieds devant, si vous voyez ce que je veux dire. Je ne vous le souhaite pas. Cela me rend quand même triste de penser que vous ne pourrez plus exercer votre liberté d’exprimer en chants votre pensée. Le gouvernement vous enverra des textes à réciter, à la gloire du nouveau mwami. Déjà, c’est surprenant de vous entendre dire que c’est une malédiction de dire du mal de son pays ! Vous ne le savez peut-être pas, cette parole a été répétée mille fois par le chef et les membres de son gouvernement. Pas besoin de vous la souffler, tout griot que vous êtes devenu doit suivre le mouvement. Bienvenu dans un monde où la critique est bannie, au paradis quoi! L’enfer des artistes et des gens intelligents.
le concert ne pouvait en aucun cas faire revivre les morts victimes d’avoir dit non au 3ème mandat
Il ne faut pas s’en prendre à Kidumu. Lui il a lance son message mais souvenez-vous qu’il n’etait pas là pour promouvoir la paix ou le rassamblement des burundais. Il était lÀ pour empocher son argent et partir. Business as usual et d’ailleurs le pouvoir du Burundi peut lui faciliter son business mais pas notre cher CNARED…. Mpemuke ndamuke, umugabo ni uwobesha agasumira umwana
De toutes les façons, tous les régimes au Burundi présents et passés ont leurs bamenja puisque dictateurs et non démocrates. Rien de surprenant !
Que dire alors de ceux qui attaquent ou attaquaient leur pas depuis l’étranger? Certains sont au pouvoir, cher Kidumu! Critiquer un régime comme le nôtre ne peut être que signe de patriotisme, ne confondez pas en plus un régime à une patrie. Vos chansons nous interpellent tous en tant que Burundais, restez sur cette voie. Celle du rassemblement car, ceux qui nous divisent sont déjà trop nombreux.