Pour le délégué général du Forsc, c’est une démonstration de la maturité politique et de la détermination du peuple burundais.
Vital Nshimirimana, délégué général du Forsc, se réjouit de voir que les citadins ont répondu massivement à l’appel leur lancé, ce jeudi 2 avril, de klaxonner durant deux minutes à partir de 12 h 20. Malgré l’intimidation, il trouve que les Burundais sont prêts à refuser que le Burundi sombre dans la violence. Ce qui devrait, selon lui, interpeller le président de la République à renoncer à toute tentative de briguer un 3ème mandat. Se référant aux propos tenus par les démobilisés pro-Cndd-Fdd, M.Nshimirimana ne doute pas qu’un jour ces derniers se retourneront contre ceux qui les dressent contre le peuple Burundais.
Malgré la présence des policiers aux ronds-points et différents coins de la ville de Bujumbura, les chauffeurs de bus, les taxi-motards, les taxis-vélos, les piétons… n’ont pas été intimidés. En klaxonnant, en criant… ils ont dit « non au 3ème mandat de Nkurunziza ». Que ça soit à la Gare du Nord, au rond-point de la Place de l’Indépendance, tout autour des restes du marché central de Bujumbura… à 12 h 20, c’était le coup d’envoi. Suivis des cris des piétons, des vendeuses de fruits qui lançaient des avocats, des oranges… en guise de ralliement au mouvement. Très difficilement, quelques policiers ont essayé d’enregistrer quelques numéros d’immatriculation des véhicules. Les contestataires n’ont pas hésité à lancer aux policiers : « Nous allons manifester, malgré votre intimidation. Il faut qu’il laisse la place aux autres. Le pays a beaucoup d’autorités clairvoyantes, visionnaires… qui pourront faire sortir le pays de la pauvreté, de la misère, du marasme économique, etc ».
Concernant l’enregistrement des plaques d’immatriculation, Vital Nshimirimana soutient qu’il s’agit d’une intimidation. « S’ils veulent des explications, il faut que la police s’adresse aux organisateurs. » Et de confirmer la détermination des plus de 300 organisations réunies dans la campagne « Halte au 3ème mandat » à aller jusqu’au bout.
Pauvre policier aho usigaye kumutwe gusa kubera inzara uriko wandika iki
Bameze kumwe ibwa ihiga munyuma bakayiha igufa