Durant deux jours, les locataires de l’hémicycle de Kigobe n’ont pas pu s’entendre sur la composition de la nouvelle équipe de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI). Après le rendez-vous raté de ce lundi, seule une quarantaine de députés (sur 106) étaient présents, ce mardi 11 septembre, à l’hémicycle, le matin.
<doc5166|right>Ils étaient tous du Cndd-Fdd sauf les représentants de la Communauté Twa et un du Frodebu-Nyakuri. Ils avaient répondu à l’appel du n°1 burundais. Dans la cour de l’hémicycle, d’autres députés du parti présidentiel continuent à se concerter. Pas de trace à cet instant des députes de l’Uprona, que ce soit dans la cour ou à l’intérieur de l’hémicycle.
Vers 10h10, Yves Sahinguvu apparaît. Apparemment, des consultations entre les députés du parti du Prince Louis Rwagasore étaient en train de se faire dans une des annexes de l’hémicycle.
Ceux qui étaient à l’intérieur ne faisaient pas grand-chose : des histoires, des blagues et des va-et-vient dans les rangées. D’autres regardaient des films sur l’écran de leur portable ou écoutaient des chansons. Des coups de téléphone étaient incessants. Le doute plane sur les visages. « Est-ce qu’on va travailler ou pas ? », se demandaient certains, à voix basse. A 11h, ils ont commencé à sortir.
10 minutes plus tard, les députés du parti Uprona sortent d’une annexe de l’hémicycle. En refusant toute déclaration aux journalistes, ils montent, un à un, dans leurs véhicules et vident les lieux. Même ceux qui restaient dans la salle font de même tout en indiquant qu’ils vont revenir.
Dans l’après-midi, la situation restera inchangée. Alors, le président de l’Assemblée nationale, Pie Ntavyohanyuma, clôture la session « extraordinaire » sans résultats, tout en promettant que des consultations vont continuer entre les politiciens pour s’entendre sur les membres de cette nouvelle équipe de la CENI.