Premier au classement national aux deux dernières éditions du concours national donnant accès à l’enseignement secondaire, la commune Tangara était dernière jusqu’en 2005. Une belle performance enregistrée alors que cette année, précisément ce 17 août, les 129 communes du Burundi célèbrent la première édition de la Fête communale.
Les chiffres sont éloquents : 1370 candidats, 1272 lauréats. Avec un taux de 93% de réussite, la commune de Tangara en province Ngozi devance de 4 points son concurrent immédiat, le canton Bujumbura B. Suivent trois autres communes de la province Ngozi : Gashikanwa (80%), Mwumba (80%), Busiga (79%).
La tricherie est l’hypothèse avancée par bien des gens pour expliquer ce « mystère » des performances exceptionnelles de la commune Tangara. Mais Gédéon Ntahokaja, administrateur communal, lui-même récemment enseignant, explique : « Le secret de notre réussite est avant tout la hargne d’être toujours premiers. L’année écoulée, nous nous étions fixés l’objectif de 87 % de réussite au concours. Il semblait très ambitieux. Mais nous l’avons largement dépassé. »
Implication de l’administration
L’administrateur communal affirme que tout part de multiples campagnes de sensibilisation pour faire aimer l’école aux parents et aux écoliers. Il souligne que même en période de disette, les parents se sacrifient pour leurs enfants.»
Jean Baptiste Macumi, Directeur Communal de l’Enseignement, soutient que son investissement personnel pour l’encadrement des directions scolaires fait la différence : « Nous improvisons tout le temps des visites dans les directions ». Du point de vue pédagogique, la direction communale encourage la passation de plusieurs tests. Evelyne Bayubahe, une lauréate, nous a affirmé que tout le long de l’année scolaire, elle a passé tellement de tests qu’elle ne se rappelle plus leur nombre.
Le dévouement des enseignants
Janvier Hakizimana, un parent d’élève, assure que les titulaires des 6ème sont présents à l’école dès 6h30. Les après midi, ils sont les premiers à regagner le service. « Ils se fatiguent énormément pour nos enfants. Dieu merci, les résultats récompensent leurs efforts », souligne-t-il.
Une enseignante interrogée affirme que même pendant les grandes vacances, les enfants de 5ème admis en 6ème suivent des cours préparatoires. Le phénomène n’est pas généralisé car ces cours sont payants. « Un enfant paie 5.000 par mois, c’est une somme modique vu le coût de la vie actuelle », nuance la jeune enseignante.
Les enseignants sont sensibilisés pour opposer systématiquement une fin de non recevoir à tout appel d’arrêt de travail. D’après l’administrateur communal, dans toute la commune, seul un enseignant du secondaire a répondu positivement à l’appel des syndicalistes pour arrêter le travail.
Il loue l’esprit d’abnégation des enseignants qui se dépensent sans jamais réclamer des contreparties à l’administration ou aux parents. « Une fois l’an, la comptabilité communale organise une réception des enseignants de 6ème », indique-t-il, humblement.
Et d’après M.Ntahokaja, l’expérience de sa commune fait déjà école. Des enseignants de la province Makamba ont organisé un voyage d’étude dans sa commune. Apollinaire Ntezukobangira, directeur de l’Ecole Primaire Kobero, affirme que son établissement s’est classé premier en commune Ruhororo. Selon lui, le secret de la performance de sa direction est le « modèle tangarien » dont il est originaire.
Uwo mutegetsi wa Komine Tangara arakwiye kwandika igitabu c’ubuhinga yakoresheje ,bakagishira mu migambi mwiza yo kwiga mu mashule yo mu Burundi. Bravo!
Tout bouge vers le nord !!! Passer de la dernière place à la première plusieurs facteurs semblent avoir joué à commencer par l’effet Peter et la dimunition de la production du café. Comme Ngozi (province) qui était toujours dernier se reveille nous lui souhaitons long feu. Malheuseument ses enfants qui terminent la 6ème vont rester là bas à Tangara et continueront à étudier l’école fondamentale et à reviser les cours sur bougie ou à Musenyi et Gisha et seront tous externes. Nous osons esperer qu’il continuerons à étudier au lieu de descendre sur Bujumbura pour être Yaya et Boyi.
Komera Gidioni, komera! Aho vyakabereye ni kera natwe muri Grand- Nord turabe ko twova iyo « i » na « u » hamwe na za Lycée pédagogiques vyari vyaratuboheye.
Quelle bonne nouvelle! (surtout pour nous tous qui avons fait l’ecole primaire dans la commune Tangara et qui nous souvenons combien de nos camarades de classe n’ont pas pu aller au-dela de la 6 eme primaire).
Comme il faut « Battre le fer quand il est encore chaud », l’on pourrait (tout de suite?) creer une structure (legitime, transparente, avec le moins de bureaucratie possible)/compte bancaire? ou des gens de bonne volonte peuvent contribuer (selon leurs moyens) pour encourager cette jeunesse.
Merci.
pendant ce temps c’est Jonathan qui rafle les prix…
Ivya vuze n’ivya ba abikora, c’est sur que cela peut avoir un impact positif sur la performance.
Felicitations
Bravo Mr l’administrateur de la Commune Tangara .Uraduhesheje agaciro .
Félicitations à cet ADMICOM.UYo reo arakwiye PRIME DE RENDEMENT,abere akarorero abandi. Na kare » pas d’intérets pas d’action »