130 maisons sont en cours de construction, grâce à l’aide du PNUD, pour abriter principalement les familles de Busesekara, chassées de Gikumba en juillet 2011. Le gouverneur de Cibitoke promet la transparence dans la distribution de ces maisons
Site Karurama au chef-lieu de la province Cibitoke. Cent maisons ont été construites depuis un peu plus d’un mois. Soixante attendent d’être couvertes. 26 ont déjà des portes et des fenêtres. Léonidas Ntirwonza, l’un des contremaitres du chantier, affirme que les travaux prendront fin dans un mois et demi.
Patrice Senkadagiye, représentant des habitants du site Busesekara, rencontré sur place, abonde dans le même sens : « Je travaille ici et la construction des 130 maisons sera achevée bientôt. » Et d’ajouter que les habitants de Busesekara attendent impatiemment d’être installés sur ce nouveau site.
Toutefois, il met en garde contre un retournement de situation comme lorsque ces familles se sont vues contraindre de partir à Busesekara alors qu’ils habitaient Gikumba : « Lorsque la politique de villagisation de Gikumba a été annoncée, l’administration nous promettait d’être les premiers bénéficiaires, mais nous avons été chassés comme des malpropres. »
A Busesekara, l’espoir est grand. D.M., père de trois enfants confie que l’administration leur a réaffirmé qu’ils seront les premiers à être installés à Karurama. En attendant, ajoute-t-il, la misère guette toujours car 20 maisonnettes en pailles ont été emportées par les vents de la semaine dernière. « Nos enfants ont été chassés de l’école par manque de matériel scolaire », conclut-il. Pour D.N., un autre habitant de Busesekara, l’administration devrait penser à leur trouver des terres. « Même si nous y allons sans un endroit où cultiver, rien ne sera résolu car nous continuerons de mourir de faim », précise-t-il.
Anselme Nsabimana, gouverneur de Cibitoke, affirme quant à lui que tout sera fait pour que les habitants de Busesekara soient les premiers à être servis : « Il est vrai que notre province compte beaucoup de vulnérables qui n’ont pas un abri mais ce sont ceux de Busesekara qui seront privilégiés. » Au sujet des terres, le numéro un de Cibitoke indique que c’est une question à étudier.
La construction des maisons du site de Karurama se fait à l’aide de briques faites avec une terre rouge, du sable et du ciment. Après ce mélange, on remplit le produit dans un dispositif se trouvant sur une machine et une brique sort par un autre dispositif en quelques secondes. Elle est ensuite rangée. Elle ne sera fonctionnelle que 15 jours après. Concernant la construction, ces briques s’imbriquent entre elles sans utilisation de la terre et du ciment.