Plus d’une centaine de lignes téléphoniques sont en panne, dans les quartiers Asiatique et Industriel. L’Onatel (Office Nationale des Télécommunications) accuse l’Upax Business Company (Ubuco) d’en être responsable depuis que cette société construit des mini shops au dessus de ses fils, le long de l’avenue de l’Imbo.
« On ne peut plus accéder à nos câbles, enfouis le long de l’avenue de l’Imbo, (devant la grande mosquée). Les lignes desservent plus de 800 abonnés des quartiers Asiatique et Industriel », se plaint Rédempteur Vondoro, chef service des lignes à l’Onatel.
Ces abonnés sont, entre autre, les particuliers, le ministère de la Jeunesse et des Sports, celui des Télécommunications, le Port de Bujumbura, les agences des différentes banques, l’Agence Burundaise de Presse, etc.
C’est en face du Centre Islamique de Bujumbura que les nouveau mini shop sont alignées, empêchant plus d’une centaine de lignes téléphonique de fonctionner : « Les vrais dégâts seront connus après un ou deux mois, lorsque les précipitations seront plus abondantes », signale M. Vondoro.
Ce sont des constructions décriées même par l’autorité publique : « Nous n’avons donné de permission à personne pour construire en face du Centre Islamique de Bujumbura », indique Jean-Bosco Nsabumuremyi, directeur général de l’Urbanisme.
Il affirme qu’après avoir entendu la nouvelle à la radio, il a vite transmis une correspondance à Ubuco (Responsable de ces mini shop) pour arrêter les travaux. Pour Emmanuel Manirakiza, ingénieur de cette société, l’Ubuco a voulu appuyer le projet Ville Propre de la Maire de Bujumbura : « Il y avait un tas d’immondices. Donc notre action est louable. »
Le chef service des lignes craint le pire : « Si l’Onatel n’a plus accès à ses câbles, tous les huit cent abonnés vont perdre leurs lignes sous l’effet de corrosion des fils. »
Iwacu a contacté, sans succès, le Maire de la ville de Bujumbura et Marie-Suzanne Ndayisaba, administrateur de la commune Rohero. Cette dernière serait la personne qui aurait octroyé le terrain à la société Upax Business Company. Cette société envisage de construire d’autres mini shops jusque devant de la Ciné Caméo.