Des enseignants du primaire membres du syndicat STEB de la commune Nyanza-lac sont en grève, sur deux jours depuis ce jeudi, pour protester contre l’impunité dont jouissent les présumés auteurs de viol sur des écolières. Le directeur communal de l’Enseignement minimise l’action.
Nijimbere Ézéchiel, un des responsables du syndicat STEB en commune de Nyanza-lac explique : "Ce qui est révoltant, c’est que certains responsables de l’Éducation couvrent ces présumés auteurs en faisant des médiations entre les victimes et les présumés auteurs de viol. Or, celui-ci étant une infraction pénale, il ne doit pas y avoir de négociations."
Le mouvement de grève viserait donc à ce que les noms impliqués dans ces "crimes", pour reprendre le mot M. Nijimberede soient suspendus de la liste des enseignants et transférés devant la justice. Un cas ? "Le directeur de l’école primaire de Kabo a engrossé une écolière. Qu’il soit arrêté !" Ou encore : "Que la personne qui a violé une écolière de l’établissement primaire de Mugerama et qui continue à intimider les enseignants de cette école soit arrêtée, de même que l’enseignant de l’école primaire de Kazirabageni qui a violé une de ses pupilles !"
"Une minorité d’enseignants en grève"
Contacté, Ndayiragije Hussein, directeur communal de l’Enseignement en commune de Nyanza-lac indique que c’est une minorité d’enseignants qui sont en grève, "principalement ceux des écoles de la ville de Nyanza-Lac. Les autres sont au travail." Quant à la couverture des présumés auteurs d’infraction, il a rejeté les accusations du représentant du Steb en indiquant que "chaque fois qu’il y a actes de viol dans les écoles secondaires et primaires, je fait appel à la police."
Signalons qu’au début de cette semaine, ce directeur de l’enseignement, avec l’administrateur communal de Nyanza-Lac, avaient tenu une réunion avec les enseignants du primaire autour de cette question d’impunité des présumés auteurs de viol, sans de véritables résultats après la rencontre.