Quatre chefs de zone de la commune de Musigati ont été destitués. Les griefs à leur encontre n’ont pas convaincu certains habitants qui parlent plutôt d’agenda caché.
Quatre chefs de zone de la commune Musigati en province de Bubanza ont été destitués sans avertissement par le conseil communal dans sa séance du 21 mai dernier. Ces responsables administratifs appartiennent au parti au pouvoir. Il s’agit de Balthazar Manirampa de Ntamba, Alfred Nivyabandi de Kivyuka, Anaclet Nsabimana de Musigati et Frédéric Ntahokaroye de Muyebe.
Jean Bosco Nduwimana, administrateur de la commune Musigati, signale que Balthazar Manirampa, chef de zone Ntamba, est accusé de destruction de l’environnement, les autres de lenteur et de retard dans la transmission des rapports.
« Les questions de développement requièrent des gens jeunes et dynamiques », fait-il remarquer, avant de nuancer : « Nous garderons à nos côtés ces anciens chefs de zone pour encadrer les nouveaux promus.»
« Des accusations fallacieuses »
Les chefs de zone rencontrés déplorent la décision prise par le conseil communal en dehors de toute procédure légale. Ils précisent que ledit conseil peut exiger le limogeage d’un chef de zone lorsqu’il constate une répétition de fautes. Dans pareille situation, le conseil dresse un PV de délibération pour démontrer qu’il y a eu répétition de fautes pour que le gouverneur prenne les mesures qui s’imposent. «Or, nous n’avons jamais eu connaissance de fautes ou manquements reprochés contre nous. »
Certains habitants de Musigati estiment qu’il y a un agenda caché derrière ces limogeages qu’ils qualifient de farfelus. « Qu’on ne nous trompe pas, le conseil communal veut assouvir les ambitions de certains jeunes. »
Même constat du côté des activistes de la société civile qui rejettent en bloc les accusations portées contre ces chefs de zone. « Le conseil communal veut tout simplement satisfaire les intérêts égoïstes de certains jeunes qui se disent être écartés de l’administration. » Et de conclure : « Adieu la sagesse et l’expérience, bonjour la brutalité dans l’administration.»
Un membre du staff de l’administration communale déplore lui aussi cette décision : « Ces jeunes qu’on veut hisser à la tête des zones sont sans expérience alors que cette fonction exige, entre autres choses, la maîtrise de soi.
D’autres sources indiquent que même les chefs collinaires sont dans le collimateur. Les chefs collinaires dont l’âge est avancé seront remplacés par des jeunes plus actifs dans le but de redynamiser l’administration, précisent-elles.
Il faut placer les jeunes qui sont imprégnés de la cause d’aller combattre avec les mai mai peut être que les plus étaient des obstacles comme tu le dit même l’administrateur reconnaît leur innocence car il compte les garder comme conseillers des nouveaux . Ils travaillaient bien mais il leur manquaient la virulence
Au moins vous n’avez pas dit qu’ils sont membres du parti au pouvoir et autres accusations arbitraires.
@Kagabo: Que voulez-vous qu’on vous dises alors que tout le monde est fatigué de vos manigances pour porter de l’avant / récompenser vos Imbonerakure?
Tu n’as pas bien lit. Au premier paragraphe, il est écrit : Ces responsables administratifs appartiennent au parti au pouvoir
Ninde itibuka ko hari akaga kavuzwe ko: il faut « Éliminer les obstacles »?